À l'entame de la période des grandes chaleurs, réputées habituellement par la hausse des cas des intoxications alimentaires, la propagation des maladies à transmission hydrique ainsi que la proliférations des insectes , rats et autres moustiques nuisibles à l'homme, le bureau d'hygiène communal déploie tous les moyens dont il dispose, quoique très limités, pour mener à bien sa mission : la protection de la santé des citoyens. Ainsi, les services d'hygiène procèdent à des contrôles inopinés au niveau des établissements recevant public (restaurants, bains maures, fastfoods, commerces, épiceries, pâtisseries, les crémeries…) L'action des agents du bureau d'hygiène concerne aussi le contrôle de la qualité des eaux. Ainsi, les points d'eau, sources, robinet collectifs puits domestiques, réservoirs destinés à l'emmagasinage de l'eau potable sont régulièrement soumis à des analyses bactériologiques. Dans le programme établi par le bureau d'hygiène y figurent aussi des opérations de désinsectisation, de dératisation et de lutte anti-larvaires qui sont effectuées quotidiennement au niveau des zones jugées sensibles : rejets, caves, oueds… Et, pour renforcer ce dispositif de lutte contre les moustiques, une opération quotidienne de fumigation nocturne sera entrée en vigueur incessamment. Or, ce qui semble inquiéter les éléments du bureau d'hygiène, c'est sans conteste l'inondation des caves des blocs B5 et A5. Effectivement, les eaux usées ont carrément submergé ces caves. «Nous avons à maintes reprises attiré l'attention des services concernés sur ce problème qui représente un sérieux risque à la santé des habitants et à la structure même des immeubles mais jusqu'à l'heure actuelle, la situation est inchangée» s'inquiète un employé des services d'hygiène. En effet, la situation est plus qu'inquiétante, le niveau des eaux usées a atteint la sixième marche des escaliers d'accès aux caves (environ 1.50 m de hauteur), encore deux marches et elles débordent sur l'extérieur ! Outre les odeurs nauséabondes qui s'en dégagent, les moustiques et les rongeurs qui y vivent et qui causent de grands désagréments aux habitants, ces eaux stagnantes représentent un grand risque pour les enfants. En plus de caves inondées, la cité des 320 logements est confrontée à une autre pollution engendrée par le souk hebdomadaire qui s'y tient trois fois par semaine. En somme, en attendant un grand coup de ballai dans cette cité qui se prélasse dans une pollution multiforme, les habitants vont devoir encore un été cohabiter avec les moustiques, les rats les chiens et chats errants et autres reptiles…