Les gardes communaux renouent avec les actions de rue. Des dizaines d'éléments, pour la plupart des radiés, ont observé avant-hier un rassemblement de protestation devant le siège de la wilaya de Bouira pour exiger des pouvoirs publics de revoir de fond en comble le dossier de la garde communale. Les protestataires adhérents du nouveau Mouvement des gardes communaux libres (MGCL) ont rejeté en bloc «les récentes décisions prises par le gouvernement quant à la prise en charge des doléances des gardes communaux». Selon le porte-parole de ce mouvement, Aliouat Lahlou, «les pouvoirs publics n'ont pas encore pris en charge les revendications des éléments radiés, licenciés, le cas des gardes communaux disparus et leurs familles». Les contestataires ont dénoncé dans un communiqué rendu public ce qu'ils qualifient de «la politique de bricolage et de provocation». Pour Aliouat Lahlou, environ 45 000 éléments ont été licenciés abusivement durant la période allant de 1994 à 2001. «Les architectes de la décennie noire sont considérés comme des personnalités nationales et sont invités par le Premier ministre dans le cadre des consultations sur la révision de la Constitution. C'est inadmissible ! assène-t-il. La même source a indiqué que des rassemblements similaires devaient avoir lieu hier à travers d'autres wilayas du pays pour exiger l'intervention en personne du président de la République pour solutionner le problème des gardes communaux.