De tout temps à Oran, à chaque mouvement social, les contestataires se hâtaient de fermer une route à la circulation, de bloquer l'accès à une administration ou tout simplement se rassembler dans un espace public, malgré la sommation des forces de l'ordre, leur intimant l'ordre de s'en aller. Ce temps-là est à présent révolu. Aujourd'hui à Oran, il existe un nouveau moyen, pour les manifestants, de revendiquer leur droits, et de facto, mettre plus de pression sur les autorités locales : paralyser la circulation du tramway ! Ces dernières semaines, précisément depuis le début des opérations de relogements qui a touché toutes les agglomérations d'Oran, les «exclus», ceux n'ayant pas bénéficié d'un logement, protestent en occupant les rails du tramway. Dans cette optique, la Setram a réagi hier en rendant public un communiqué : «Le tramway d'Oran connaît, depuis le 22 juin, des perturbations du trafic suite à des manifestations sociales qui ont lieu au niveau de la station Es-Sénia-Centre, empêchant ainsi le passage des rames». Face à cela, le communiqué nous apprend que la Setram, «afin d'assurer la continuité du service», a mis en place «une exploitation partielle du tramway entre les stations de Sidi Maârouf et Es-Sénia Centre, ainsi que des bus de remplacement entre les stations Es-Sénia Centre et Es-Sénia Terminus». Dans un autre registre, on apprend que deux nouvelles rames viennent d'être acquises par la Setram, passant ainsi de 18 à 20 unités. De ce fait, l'intervalle entre le passage de deux rames devra sensiblement diminuer une fois que ces deux unités seront mises en service.