L'invalidation de l'assemblée générale élective de la Ligue nationale de football (LNF), le 22 juin dernier, par le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) continue de dominer l'actualité footballistique. Les deux parties (MJS – FAF) ne veulent pas lâcher prise dans ce conflit qui empoisonne l'ambiance d'une intersaison éclipsée par la Coupe du monde de la FIFA 2006. Depuis l'annonce de l'invalidation de l'AGE de la LNF, lundi dernier, la situation n'a pas beaucoup évolué. Les deux camps fourbissent leurs armes en prévision du final qui laissera une partie sur le carreau. La tutelle serait, dit-on, sur le point de tenir une conférence de presse pour expliciter les raisons qui ont conduit à la non-reconnaissance de l'élection de Ali Malek à la tête de la LNF. De son côté, la FAF ne semble pas troublée par la décision du MJS, puisqu'elle a confirmé Ali Malek dans ses fonctions et ne compte pas abandonner une miette de ses prérogatives. Une voix du bureau fédéral souligne que « la tutelle s'est érigée en juge et partie dans une affaire qui normalement relève de la justice. Elle s'est enfermée dans un processus sans issue. Elle décide de geler les instances de la LNF et dit attendre la réponse de la justice. Le problème est pris à l'envers. Personne ne peut se substituer à la justice. C'est son jugement qui déterminera si la LNF doit poursuivre sa mission ou, au contraire, aller vers une autre assemblée générale », conclut notre interlocuteur. Le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Hamid Haddadj, compte prendre certaines dispositions par rapport à la situation qui prévaut actuellement. On prête à Hamid Haddadj l'intention de « saisir le chef du gouvernement sur tous les faits qui se sont produits dernièrement et des conséquences éventuelles qui découleraient de la décision du MJS », fait remarquer notre interlocuteur. Allusion est faite ici à l'intervention de la FIFA qui risque d'être fatale. La Grèce, pays de l'Union européenne (UE), champion d'Europe en titre en football, a été sanctionné par la FIFA en raison des nouveaux statuts de la ligue de football promulgués par le parlement grec qui ne sont pas conformes à ceux de la FIFA. La FAF veut se dédouaner de ce qui peut advenir après l'invalidation de l'AGE par le MJS. La décision de saisir le chef du gouvernement a germé dans l'esprit des membres du bureau fédéral après « les multiples obstacles dressés sur notre chemin pour nous dévier de nos missions pour lesquelles nous avons été élus », affirme un membre du bureau fédéral qui renchérit : « Non contente de ne pas verser de subvention à la FAF, depuis l'élection du président Hamid Haddadj, la tutelle s'immisce de manière intolérable dans la gestion des affaires du football et utilise l'injonction pour dicter aux élus ce qu'ils doivent faire. » Plus que jamais, le MJS et la FAF semblent décidés à aller (chacun) au bout de leur logique.