Après le sombre épisode des élections de la FAF, l'année dernière, qui a failli coûter à notre football de lourdes sanctions de la part de la Fifa en raison de l'insistance du ministère de la Jeunesse et des Sports à vouloir appliquer à la lettre les nouveaux décrets régissant le sport et les activités des fédérations, voilà que de nouveau le torchon brûle entre la FAF et sa tutelle. Et pour cause : la décision du MJS d'invalider l'assemblée générale de la Ligue nationale de football, structure appartenant à la FAF, tenue le 22 juin dernier. Pour réponse à cette décision, le bureau fédéral désigne la justice comme étant la seule autorité capable, réglementairement, d'invalider une assemblée générale, certes décriée par plusieurs parties et parasitée par l'absence de plus de la moitié des clubs de la Nationale I et de la Superdivision II, ainsi que par le retrait des représentants du MJS, mais qui sur la forme s'est déroulée dans les règles. A priori, la tutelle s'est fait piéger encore une fois en s'ingérant de nouveau dans les affaires d'un football, certes malade, mais qui ne demande pas à être traumatisé. Le fait que les clubs, réunis dans leur Forum-Foot ou quelconque partie, n'ont introduit le moindre recours ou grief de manière officielle, le fait que ces mêmes clubs ont accepté les nouveaux calendriers de la saison 2006/2007 est une façon implicite d'accepter le verdict des urnes du 22 juin et l'intronisation d'Ali Malek à la tête de la LNF. Cela dit, le MJS se retrouve dans une position inconfortable et s'il fait marche arrière, c'est sa crédibilité qui sera entachée. Déjà les décisions du MJS de faire appel à Peter Schnittger, de monter une sélection nationale de jeunes parallèle et tant d'autres intrusions sur le terrain de la FAF, ne sont pas pour arranger les choses entre les deux parties, alors que la sagesse et le bon sens dictent le contraire. Au lieu de relations harmonieuses et constructives, on privilégie l'amalgame, la suspicion et les relations tendues qui ne mènent nulle part qu'à des voies sans issue.