Le directeur du Matin, Mohamed Benchicou, a annoncé, hier, qu'il allait écrire un livre portant sur son « expérience personnelle ». « Personne n'a le droit de m'en empêcher. Mohamed Benchicou « Je vais écrire un livre » Le directeur du Matin, Mohamed Benchicou, a annoncé, hier, qu'il allait écrire un livre portant sur son « expérience personnelle ». « Personne n'a le droit de m'en empêcher. C'est un droit constitutionnel », a-t-il indiqué lors d'une conférence de presse qu'il a animée à la Maison de la presse (Alger). Si le projet se concrétisait, ce sera son deuxième livre. Le fondateur du Matin, qui a purgé deux ans de prison (du 14 juin 2004 au 14 juin 2006), a déjà signé le très controversé Bouteflika, une imposture algérienne. Mohamed Benchicou devait rappeler qu'« officiellement », son incarcération n'avait pas de lien avec la parution de son premier livre. Evoquant la question du Matin (frappé de suspension depuis plus de deux ans), le conférencier affirme être prêt à reprendre son titre. « Le Matin est frappé d'interdit politique. Si cet interdit est levé et qu'un échéancier nous est accordé, le journal reprendra ses activités », a-t-il déclaré. L'ex-pensionnaire d'El Harrach prendra acte concernant la grâce amnistiant les journalistes. « C'est une victoire à mettre à l'actif de la résistance de la corporation. Le pouvoir a compris que la répression ne sert à rien », dira-t-il. Et d'ajouter que cette mesure présidentielle n'a touché ni Le Matin ni son directeur. « C'est vrai qu'ils m'ont effacé 6 affaires sur les 29 que l'on m'a endossées. Le reste, soit 23 affaires, je l'ai soldé en prison », précise-t-il. Il informera, en outre, l'assistance qu'il est toujours frappé d'interdiction de sortie du territoire. « Mon passeport ne m'a pas été rendu en dépit du fait que j'ai purgé ma peine. Sans ce titre de voyage, il m'est impossible de répondre à de nombreuses invitations à l'étranger, émanant, entre autres, du Parlement européen et de l'institution qui m'a primé à New York », a-t-il ajouté. Il devait aussi réitérer ses remerciements pour le soutien dont a fait preuve la corporation lorsqu'il était derrière les barreaux. Mohamed Benchicou a proposé, enfin, de lancer une campagne nationale pour la dépénalisation des délits de presse en Algérie et un débat sur l'ouverture de l'audiovisuel à l'initiative privée.