Entamée il y a une dizaine de jours, la grève des chauffeurs de taxi interwilayas se poursuit toujours, créant de sérieuses perturbations de l'activité entre Chlef et le reste du pays et vice-versa. Les véhicules jaunes sont à l'arrêt total et ceux venant des autres wilayas déposent presque clandestinement les passagers en dehors de la station de l'ex-SNTV. A croire que la corporation est livrée à elle-même sans que personne s'en soucie ou daigne intervenir pour dénouer la crise qui pénalise lourdement les utilisateurs de ce moyen de transport. Le mouvement trouve son origine dans le conflit interne qui oppose les adversaires et partisans du premier responsable du syndicat des taxieurs affiliés à l'UGTA. Ses opposants, qui occupent toujours la station routière du centre-ville, réclament « le renouvellement du bureau et l'organisation de nouvelles élections pour doter le secteur d'une section syndicale représentative ». D'autres chauffeurs de taxi ne sont pas du même avis et observent un sit-in continu devant le siège de l'union de wilaya de l'UGTA pour exiger l'intervention de l'instance syndicale et des pouvoirs publics afin de « remettre de l'ordre dans la maison ». Certains, à leur tête le président du bureau de wilaya du syndicat des taxieurs, ont même déposé plainte auprès de la police pour « entrave à l'exercice de leurs activités et celles des chauffeurs de taxi d'autres wilayas ». Les personnes incriminées ont été entendues par les enquêteurs avant d'être relâchées.