Les chauffeurs de taxi collectif assurant la ligne Alger-Oran sont dans l'expectative. Depuis pas moins de 15 jours, ils sont astreints à revenir « à vide » de la station interwilayas d'Oran. Un conflit oppose les 60 chauffeurs de taxi d'Alger à leurs collègues de la capitale de l'ouest du pays et la règle de la réciprocité, de rigueur, est appliquée. « Des énergumènes de la station d'Oran ont voulu bousculer les règles établies avec leurs représentants. Des considérations autrement plus matérielles expliquent le geste de ces chauffeurs de taxi. La profession est avilie par des taxieurs indélicats », soutient Boukerrou Aziouez, premier vice-président à l'Union nationale des chauffeurs de taxi (Unact). Le syndicaliste en appelle ainsi à l'intervention ferme des directions des transports et des services de sécurité des deux wilayas. Ceux qui souffrent le plus de cette situation, ce sont le clients qui sont « rançonnés ». « Les chauffeurs de la wilaya d'Alger peuvent faire un crochet par les wilayas de Relizane et de Mostaganem. Mais le client qui paie 900 DA, comme prévu dans la réglementation, en paie le double. Les chauffeurs de taxi ne trouvent d'autre explication à donner ce conflit », soutient le syndicaliste. D'après ce dernier, des conflits entre syndicats minent la profession.