C'est devenu une tradition, le bureau local de l'ONM de Seddouk, à chaque date historique de la révolution, lègue des témoignages d'acteurs de la guerre de libération aux jeunes générations. «Notre objectif est de faire sortir les festivités commémoratives des cérémonies folkloriques en marquant cette date de l'indépendance par les témoignages vivants de moudjahidine et immortaliser les sacrifices d'un peuple en quête de sa liberté», dira le représentant de cette organisation, Laid Ait Khelifa, qui a tenu lui aussi, en sa qualité d'infirmier durant la guerre, à témoigner des circonstances très rudes dans lesquelles il portait secours aux éléments de l'ALN, blessés durant les combats. «C'était à Ighil Iboukalen, non loin d'Aguemoune Ath Khyar, qu'une infirmerie était improvisée. Ce n'était en réalité qu'un tunnel de 15 mètres creusé avec des pioches. Les blessés, une fois soignés, nous leurs assurons la garde en surveillant le moindre mouvement aux alentours de la casemate», a-t-il écrit encore dans son témoignage en faisant le récit des batailles féroces ayant opposé dans les régions de Tachouaft, Beni Djaad et Tansaout, les troupes de l'ALN aux forces coloniales où des armes lourdes et même du napalm étaient utilisés contre les moudjahidine.