Les habitants de Bouhamza ont rendu un vibrant hommage à l'un de leurs martyrs, en la personne de Bensikhaled Mohand Ouali, tombé aux champs d'honneur en 1959. Au menu des festivités commémoratives du 55e anniversaire de la mort du chahid, une exposition, œuvre de l'association socioculturelle de Tachouaft, a été organisée à l'école primaire du village qui porte le nom du martyr. Des récits succincts de batailles, des photos de martyrs et des épaves d'obus et de balles ont été exposés pour faire découvrir à la population les affres de la période coloniale. Ils étaient nombreux parmi les artisans de la guerre à marquer de leur présence l'événement et évoquer le parcours du martyr. Le représentant de l'ONEC, Mustapha Idjedaren, dit que le commandant de l'ALN, Si Hmimi Fedhal, lui avait confessé un jour que «Bensikhaled Mohand Ouali aurait eu le grade de général s'il était l'un des soldats français». Le témoignage de Djoudi Attoumi, moudjahid et auteur d'ouvrages sur la guerre de libération, était émouvant. Il a rappelé les batailles féroces ayant opposé les troupes du chahid aux forces coloniales jusqu'au jour fatidique. C'était dans la région de Bouchibane lors d'une vaste opération de l'armée française que le héros est tombé aux champs d'honneur. «Contrairement à ce qu'on fait circuler comme propagande, le colonel Amirouche a refusé les armes au moudjahid docteur Gaher Tahar (présent aussi à l'événement), préférant qu'il poursuive ses études», témoigne l'ex ministre et acteur du congrès de la Soummam Abedelhafid Amokrane en vantant le mérite de la population de Bouhamza qui a enfanté des héros et protégé les architectes de la révolution à l'image de Amirouche et Krim qui y avaient séjourné. Ils étaient nombreux à louer les qualités et le courage du chahid, à l'exemple de M.M. Ouaddah de l'ONM de Béjaïa, Benlaalem, Abedelaziz Ouali, Mohand Cherif Bechri, Rachid Babouri et du colonel Dellys Abedellah.