-Samedi : Des Algérois ont investi la rue pour protester contre les événements à Ghaza. Au même moment, des salafistes manifestaient à Alger contre la réouverture annoncée des synagogues. L'antisionisme se heurte à l'antisémitisme. Amalgame dangereux. Entre-temps, un ministre marocain trouve l'Algérie «minable». Alger condamne «les excès verbaux» de Rabat avec la distance diplomatique habituelle qui a le don d'énerver le makhzen. -Dimanche : Poursuite du drame de Ghardaïa, 11 personnes sont tuées. Les Mozabites manifestent à Alger pour crier leur détresse et décrier l'absence de l'Etat. Pourtant, Belaïz avait «un plan ficelé». Entre-temps, à Sidi Bel Abbès, 7 militaires sont tués dans un attentat terroriste. Comme quoi, l'expertise antiterroriste algérienne a ses limites. Sinon, Lamamra est au Caire pour une réunion sur Ghaza, question qui fédère pouvoir et peuple. Pour une fois ! -Lundi : C'est la fête nationale française et des officiers algériens défilent sur les Champs-Elysées, beau geste de réconciliation que les plus crispés d'entre nous ne manquent pas de décrier. Entre-temps, Lamamra court en Tunisie pour prendre en main le volet militaire de l'action maghrébine en Libye. Sûrement une manière de donner «une bonne image de l'Algérie», comme le souhaite Grine qui pourrait au passage assurer à tous une véritable liberté d'expression. -Mardi : Pavé dans la mare pour Benghebrit qui affirme que «les résultats du baccalauréat sont loin d'être satisfaisants». Elle réitère l'objectif 70% pour la session 2015, une éclaircie côté pouvoir. La seule, puisque des citoyens ferment une route à Bouira pour protester contre le manque d'approvisionnement en eau. Entre-temps, cinq personnes sont écrouées à Ghardaïa. On ne pourra pas dire que l'Etat n'agit pas. L'efficacité ? Une autre affaire. -Mercredi : Le dialogue intermalien s'ouvre aujourd'hui à Alger pour une nouvelle tentative de sortie de crise. L'Algérie tente d'acheter sa légitimité à l'étranger, mais en oublie les problèmes internes. 4000 travailleurs d'ArcelorMittal risquent de perdre leur emploi dans l'indifférence générale. Entre-temps, crêpage de chignons chez les oulémas musulmans pour déterminer la date de l'Aïd. 28 ou 29 juillet ? Question existentielle. -Jeudi : Benghebrit minimise les 145 recours du bac et assure : «Il n'y aura pas de deuxième correction.» La tyrannie du pouvoir n'était donc pas si loin. Entre-temps, le FLN annonce que son prochain congrès aura lieu en janvier. Que les tractations souterraines commencent. Sinon, Nouria Zerhouni, à la tête du Tourisme, affirme que «le sud du pays est sécurisé». Il en faut un peu plus pour attirer les touristes, à commencer par des hôtels aux normes.