Le pôle universitaire de Fesdis dispose de 22 000 places pédagogiques, plus de 12 000 lits et 31 laboratoires de recherche en plus de plusieurs infrastructures d'accompagnement. La restructuration programmée pour l'université de Hadj Lakhdarde Batna, en deux universités bien distinctes, tarde à venir. Après la levée des réserves qui bloquaient l'utilisation totale du nouveau pôle universitaire de Fesdis, sis à 15km au nord-Est de la ville de Batna, cette mesure devient nécessaire tant le nombre d'étudiants a considérablement augmenté. En effet, elle compte environ 56 000 étudiants, ce qui fait d'elle, après la restructuration de l'université de Constantine, la première au niveau national du point de vue des effectifs. «Elle devient ingérable», affirme El Hadhi Rahal Gharbi, vice-recteur chargé de la pédagogie. Un dossier a été déposé en juillet 2013 auprès du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique pour faire de ce pôle, l'université de Batna 2, explique à El Watan le recteur, Tahar Benabid. Il a été traité au niveau du ministère avant de passer au niveau du gouvernement pour validation. Cette opération a coïncidé avec le changement du gouvernement puis l'élection présidentielle, ce qui a complètement bloqué la procédure, «On ne sait pas où est notre dossier. On attend !», a déclaré notre interlocuteur. Par ailleurs, des nouveaux transferts d'étudiants se feront au nouveau pôle universitaire de Fesdis et ce, sans tenir compte de l'aboutissement de l'officialisation de cette restructuration. Il s'agit de 7000 étudiants répartis sur trois filières : hygiène et sécurité, maths, informatique et biologie. Ajoutés aux 6000 étudiants déjà sur place, le nombre total atteindra 13 000. «Nous avons eu une réunion avec la direction des œuvres universitaires (DOU) au mois de juin passé. Nous leur avons transmis cette information pour qu'ils prennent leurs dispositions en ce qui concerne l'hébergement, le transport et la restauration des nouveaux arrivants», nous a informé Tahar Benabid. Une précaution nécessaire, selon lui, d'autant plus qu'à la rentrée 2014-2015, les cours débuteront le 7 septembre. Naturellement, le problème de transport s'impose de lui-même. A ce sujet, une solution provisoire a été prévue. Il faudra, selon le recteur, héberger un maximum d'étudiants, même ceux habitant les communes proches telles que Tazoult et Aïn Touta. L'université a aussi demandé aux autorités publiques plusieurs navettes pour le train. Un aménagement des horaires est aussi prévu, avec un décalage d'une demi-heure. «Cette solution n'est valable qu'à courte échéance. A terme, l'aménagement d'une nouvelle ligne de train devient vital, surtout qu'on prévoit, d'ici quelques années, pas moins de 25 000 étudiants pour le seul pôle universitaire de Fesdis. On espère que cette opération sera inscrite au programme de la wilaya», a conclu notre interlocuteur.Le pôle universitaire de Fesdis, mis en exploitation progressive depuis la rentrée universitaire 2013/2014, dispose de 22.000 places pédagogiques, plus de 12.000 lits et 31 laboratoires de recherche en plus de plusieurs infrastructures d'accompagnement.