En plus de l'écartement du CRA, les médecins de la DSP « ont fait faux bond». La direction de l'action sociale (Das) de la wilaya de Guelma a diligenté une action humanitaire au profit des réfugiés nigériens. Cette action qui s'étale du 20 au 22 juillet, a été accueillie avec soulagement par cette population vivant dans la déliquescence et la mendicité, sur un terrain vague, à proximité de la station de taxis et bus inter-wilaya, aux portes de la ville. Il est question d'une campagne de nettoiement des lieux, suivie par une visite médicale pour l'ensemble des refugiés. En effet, c'est à l'issue d'une réunion de travail, tenue en début de semaine, associant la Protection civile, la direction de la santé et de la population et les cellules de proximité de la DAS que cette action a été décidée. Hier, sur les lieux, un poste de la Protection civile a été installé aux abords du camp. Les médecins, à l'exception de ceux de la Protection civile et de la Das, ont été au rendez-vous pour la visite médicale. Ceux de la DSP ont fait faux bond, quant au Croisant rouge Algérien, ils n'a pas été associé à cette opération. A ce sujet, Benkobi Lyes, directeur de la Das, nous déclare : «Cette action humanitaire est scindée en deux volets ; nous avons associé l'APC de Guelma pour l'enlèvement des détritus, la Protection civile a fourni le matériel et les médecins. Quant à la direction de la santé, nous ne les avons pas vu malgré leur accord de principe». Au sujet du déroulement de l'opération, notre source affirrme qu'elle est en cours et précise que «prés de 200 personnes ont subi une visite médicale. Celles nécessitant des soins, seront acheminées vers l'hôpital avec les moyens de la DAS. Nous avons également procédé à l'identification des tentes». En clair, la défection de la DSP et le retrait annoncé du Croissant rouge algérien de cette action, n'ont pas facilité les choses. En l'absence de médecins spécialistes, tel des pédiatres, dermatologues, et autres spécialistes en maladies respiratoires, la situation sanitaire est gravissime, à en croire les intervenants. Au sein du corps de la Protection civile, qui a eu aussi à mettre la main à la «pâte», beaucoup d'agents, que nous avons rencontrés, craignent le pire en cette période de grandes chaleur, marquée surtout par le manque d'eau.