Lors de la deuxième session de l'APW, le monde agricole a été passé au crible fin, tant il constitue la vocation première et vitale de la région d'Oum El Bouaghi. Les membres de l'APW n'y sont pas allés de main morte pour soulever les problèmes dans lesquels se débat l'agriculture et ce malgré les projets colossaux dont a bénéficié la wilaya dans le cadre du PNDA ou du FNRDA. Ainsi ont été exposés et débattus les problèmes et les entraves liés à la terre et à son exploitation. Les exploitations agricoles ont reçu la visite de la commission de l'APW, chargée de l'agriculture, de l'irrigation et des forêts, laquelle commission a dressé un bilan plutôt sombre du secteur. Toutefois, l'exploitation agricole Mohamed Samaï de Berriche a été considérée comme un modèle de réussite à suivre, eu égard à la gestion ultramoderne qui la caractérise. C'est la seule exploitation qui s'est informatisée pour une gestion rationnelle et positive. Cela étant, la wilaya d'Oum El Bouaghi, dont plus du quart de la population est rurale, n'arrive pas encore à décoller en matière agricole, restant tributaire des aides de l'Etat, avec plus de 360 000 ha de terres utiles à l'agriculture, répartis en trois zones. La zone nord est constituée de terres hautement fertiles, la zone intermédiaire avec une terre moyenne et la zone sud, lesquelles sont beaucoup plus pastorales donc propices ou favorables à l'élevage tant ovin que bovin. Le rapport de la commission a soulevé un des problèmes majeurs qui font obstacles à un réel développement agricole. Il s'agit du problème du foncier, lequel se pose avec récurrence, rendant caduque toute possibilité d'exploitation. Un réel contentieux perdure entre les attributaires et les exploitants des terres communales. Il semble qu'il n'y ait pas une réelle volonté de la part des services responsables, entre autres les Domaines en tant que propriétaires, comme le stipule la loi 25/90 et le cadastre pour délimiter les parcelles distribuées aux EAC (exploitation agricole collective). L'opération qui a bel et bien commencé n'est pas encore achevé. Que dire encore des attributaires sans décision ou des fellahs sans terre ? En somme, une foultitude de problèmes, tels les litiges suite à un décès. La commission a relevé, par ailleurs, que le retard dans l'exécution des programmes pourtant initiés et soutenus par l'Etat influe négativement sur le développement agricole. La non-régularisation du foncier provoque des situations litigieuses de sorte que des milliers d'hectares restent inexploités. La désertification, la réalisation de retenues collinaires, la mise en valeur des périmètres agricoles, la réalisation et le fonçage de puits pour l'irrigation sont entre autres les points qui ont été longuement débattus par la commission au cours de cette deuxième session de l'APW d'Oum El Bouaghi.