La deuxième journée de la session de l'APW a été consacrée, ce mercredi, à la présentation du rapport relatif aux trois secteurs éducatifs, à savoir l'enseignement avec tous ses paliers, la formation professionnelle et les études supérieures, suivi par un débat, par ailleurs intéressant, puisqu'il a servi à mieux appréhender certaines lacunes relevées ça et là par les élus. A l'heure où l'école d'une façon générale subit de profondes réformes pour suivre l'évolution voulue par la mondialisation, il est tout à fait judicieux et pertinent de débattre un pareil dossier, d'autant que l'Etat a consenti d'énormes efforts pour que notre système éducatif soit hissé au niveau mondial. Il le faut bien puisque l'heure est à la modernisation de l'école, à sa mise en conformité avec ce que requièrent les méthodes nouvelles, notamment avec l'emploi de l'outil informatique. Plusieurs CEM et lycées de la région en sont pourvus. Il n'en demeure pas moins que l'encadrement de l'éducation adéquat fait défaut. Pour y pallier, la mission a été confiée à des professeurs connaissant les rudiments de l'informatique. Les élus n'y sont pas allés de main morte au cours de cette 3ème session, puisqu'ils ont soulevé moult problèmes, comme celui des entrepreneurs qui n'ont pas été réglés pour les travaux entrepris au niveau de certains établissements. Lesdits entrepreneurs ont été engagés par l'ancien directeur de l'éducation. Un élu, Lamine Chibane en l'occurrence, a demandé à ce que soient réactivés les clubs scientifiques au sein des établissements scolaires. Ce même élu a souhaité que le centre universitaire se transforme en base de vie scientifique et culturelle. Autre chose, pour rentabiliser les potentialités existantes, un contrat devrait être scellé entre l'université et la wilaya d'une part, et l'université et l'industrie d'autre part. Cela contribuerait indéniablement à sortir Oum El Bouaghi de son isolement, avec la valorisation de toutes les ressources humaines, notamment dans la formation, la gestion et le développement local. Il y a un an, le projet concernant la transformation de l'ex-souk-el-fellah en complexe sportif au profit des universitaires a été proposé, mais sa réalisation ne s'est pas concrétisée. Lutte contre l'analphabétisme D'autres points, aussi névralgiques les uns que les autres, ont été soulevés et débattus, comme les cantines scolaires, le transport des écoliers, le manque d'encadrement… Les centres de formation professionnelle ont été aussi au centre du débat. Ainsi, il a été constaté que les CFPA d'Ouled Hamla, Djazia, Ksar Sbiri, Dhalaâ sont encadrés par des jeunes du filet social ou le pré-emploi. Quel rendement pourrait être donné ? s'est interrogé un élu. Rappelons au passage que la wilaya d'Oum El Bouaghi dispose de 25 établissements pour la formation professionnelle, répartis entre les daïras et les communes. Outre les deux instituts de formation professionnelle, sis au chef-lieu de wilaya, on compte neuf CFPA, onze annexes et trois centres privés qui accueillent plus de 4600 stagiaires, dont 960 bénéficient de l'internat. En tout état de cause, si le nombre d'institutions satisfait à la demande exprimée en matière de formation, on s'interroge sur la qualité des stages, notamment là où se fait sentir le besoin de cadres. N'oublions pas de parler de l'illettrisme, lequel phénomène touche 138 506 personnes, estimation de 2005. L'office qui lutte contre l'alphabétisme, nous a confié un élu, ne dispose pas d'un local digne de cette institution. D'une manière générale, c'est la gent féminine qui fréquente assidûment les cours d'analphabétisation, dispensés dans les établissements scolaires, les lundis et jeudis.