Le système éducatif en débat Durant la session, tenue lundi dernier par l'APW d'Oum El Bouaghi, l'attention s'est focalisée sur un point sensible, à savoir, le secteur éducatif générateur de grands débats et de beaucoup d'intérêt de la part des responsables et des parents d'élèves. Au cours de son intervention, le directeur de l'éducation, qui est à ce poste, depuis seulement quatre mois, a brièvement présenté le rapport de son secteur. Il a néanmoins reconnu que beaucoup de lacunes persistent et qu'il faudra encore de la persévérance pour en venir à bout, soulignant par ailleurs, le manque de cadres administratifs, la régularisation, dont les échelons, et qui sont demeurées en suspens... Le bon point réside sans doute dans la disponibilité du livre scolaire. Les services du CRDDP ont réceptionné puis diffusé un quota de 200 000 volumes, toutes disciplines confondues. L'autre nouveauté est le système institué par le ministère de l'Education nationale, lequel consiste à louer le livre scolaire aux élèves. Reste à savoir ce qu'il adviendra des manuels, mis entre les mains des écoliers, après une année d'usage et de manipulation. Là, est une autre affaire, mais soulignons quand même que l'expérience mérite d'être vécue, pour au moins établir une nouvelle tradition, d'autant que la plupart des élèves appartient à la classe nécessiteuse. Par ailleurs, en leur facilitant la location des livres, on participe à réduire un tant soit peu les déperditions scolaires. Ces dernières sont le fait de la pauvreté conjuguée à d'autres facteurs comme l'inaptitude à assimiler les leçons, après une série de passages d'un niveau à un autre de façon automatique. Toujours, lors de son intervention, M. Boukharouba a tenu à rappeler à l'assistance que l'orientation scolaire a connu un début de stabilité grâce ux critères établis et appliqués au sein des établissements. Concernant les cantines scolaires, ce ne sont pas moins de 426 00 élèves qui en bénéficient. Pour leur fonctionnement, il leur a été attribué un budget de 800 000 millions de centimes. Ainsi, de 17 DA, le repas de élève est passé à 20 DA, ce qui en a amélioré la qualité. Lors du débat, les intervenants n'y sont pas allés de main morte et ont relevé les carences et les défiences constatées sur le terrain. L'un d'eux a particulièrement mis l'accent sur l'absence de professeurs de sport dans de nombreux établissements, surtout les CEM et les lycées, d'autant que les élèves de ces derniers sont appelés à subir les épreuves au cours des examens du BEF et du bac. L'exemple de Dhalaâ a été mis sur le tapis des débats. C'est une école primaire qui fait office de lycée, alors on imagine les lacunes. « A quand la réalisation d'un vrai lycée ? », s'est interrogée une élue de l'APW. D'autres questions pressantes et pertinentes ont été soulevées, comme c'est le cas de l'école Zeghadi Bachir située en zone rurale et qui menace ruine. Tout comme a été mis sur le tapis, le problème du transport scolaire ou le manque de psychologues au niveau des établissements. Il est souhaité la multiplication des unités de dépistage scolaire (UDS) pour être plus près des élèves qui présentent des pathologies ou des maladies contagieuses, telles la conjonctivite, la gale... Cela dit, le débat sur le système éducatif reste ouvert et les progrès en pédagogie, comme disait l'autre, sont lents à se faire sentir. Nouvelles infrastructures scolaires La wilaya d'Oum El Bouaghi compte, tous paliers confondues, 413 établissements qui accueillent 148 296 élèves, dont 20 143 lycéens. Le nombre des CEM est passé de 68 à 73, tandis que les établissements secondaires sont au nombre de 27. Si dans certains établissements les cours sont aérés et ne connaissent pas de surcharge, il n'en est pas de même dans certains lycées où des classes comptent jusqu'à 56 élèves. La wilaya a enregistré l'ouverture de 5 nouveaux CEM d'une capacité égale ou supérieure à 320 élèves, un CEM à Rehia qui sera réceptionné très bientôt. Par ailleurs, 6 CEM sont en chantier à Aïn Fakroun, Aïn Beïda (2), Ksar Sbahi, F'kirina et El Harmelia. Les autorités espèrent, avec ces nouvelles réalisations, résorber le problème des déperditions scolaires qui, le moins qu'on puisse avancer, affecte les régions déshéritées et enclavées, d'où l'abandon des écoles par une large frange de scolarisés.