L'instruction émanant du ministère du Commerce n'a pas produit les effets escomptés à Souk Ahras et les commerçants ont encore une fois imposé leur diktat en fermant durant les deux jours de l'Aïd, boulangeries, crèmeries et magasins d'alimentation générale. Hier, des chaînes interminables devant les boulangeries étaient visibles de loin et c'est la grande spéculation qui a accompagné le départ massif des professionnels vers leurs wilayas d'origine. «J'ai du débourser 30 DA pour la baguette de pain ordinaire», a affirmé un client abordé à la rue commerçante Ibn Badis. Pas de lait en sachet, pas de semoule et pas de pain. Les marchands ambulants qui ont littéralement squatté trottoirs et chaussées, ont aussi perché leurs articles sur les façades des habitants des rues commerçantes, chose qui a dégénéré en échauffourées, et rixes entre les locataires des bâtisses et les encombrants commerçants. Ces mêmes hostilités ont été constatées entre groupes de marginaux qui gèrent les jeux de hasard et la vente des psychotropes à la cité des 1700 Logements et dans les quartiers de la périphérie où des opérations de vendetta ont eu lieu. Le commerce des produits pyrotechniques, bien que prohibé, n'est pas dans le marasme à Souk Ahras. Des pétards d'un calibre impressionnant et autres objets de la même famille ont fait la joie de plusieurs étals. Les accidents de la circulation dus dans leur majorité à l'excès de vitesse et le non-respect du code de la route ont occasionné plusieurs dégâts matériels notamment au chef-lieu de la wilaya. Non loin de la cité Ibn Rochd, un véhicule touristique a percuté un arbre et un autre a pris la direction d'un ravin non loin de l'hôpital régional.