La Commission fédérale des arbitres (CFA), version Khellil Hamoum, prépare activement la prochaine saison. En prévision de l'exercice 2014-2015, elle a programmé un séminaire pour arbitres d'élites scindé en deux. Le premier regroupera les arbitres directeurs au nombre de 42, du 1er au 4 août, et le second consacré aux arbitres assistants (82) qui s'étendra du 4 au 7 août à l'hôtel Mercure. Sur ce rendez vous, Khellil Hamoum dira : «Nous avons consacré beaucoup de temps depuis la fin de saison pour préparer le prochain exercice. La structure que je dirige s'est attelée à ouvrir le grand chantier de l'arbitrage et a sollicité toutes les personnes qui ont fait partie du corps arbitral pour nous rejoindre sans exclusion aucune. C'est sur cette base que nous avons entrepris notre travail au lendemain de la réunion que nous avons suscitée avant la Coupe du monde et qui a rassemblé de nombreux acteurs du corps arbitral. Nous avons initié une véritable refondation de l'arbitrage algérien. La tâche sera longue et difficile et mérite d'être entreprise», avoue l'homme qui dirigera l'arbitrage au cours des prochains mois. Le nouveau patron de l'arbitrage a déjà lancé les premiers chantiers et confié des missions à des hommes qu'il a choisis. Toufik Mazari, ancien arbitre et responsable de l'arbitrage au niveau de la Ligue d'Alger, a été chargé de plancher sur le règlement et le statut de l'arbitre. Le volet formation sera confié à un autre ancien arbitre, tout comme celui du plan de carrière et de l'évolution des hommes en noir. A ce titre, d'anciens arbitres internationaux et fédéraux ont été sollicités pour présenter des communications sur différents thèmes de l'arbitrage lors du séminaire d'Alger. L'organisation de ce rendez-vous n'a pas été facile, surtout sur le chapitre du choix des arbitres. L'héritage du passé n'a pas été facile à gérer, comme le souligne un membre de la CFA : «Lorsque le bureau fédéral a confié à Hamoum la mission de diriger la CFA, il a hérité d'une situation difficile avec, notamment, de nombreux arbitres suspendus, écartés, mis sur la touche. Dans son évaluation de la situation, il a décidé de n'exclure personne dans ce qu'il a qualifié de ‘‘refondation de l'arbitrage''. C'est sur cette base que nous avons établi une première liste d'arbitres pour le séminaire. Mais nous restons à l'écoute de tous les arbitres. Des injustices ont été commises précédemment. Nous sommes en train d'y remédier.» La CFA ouvre une nouvelle page. Elle compte mener à bien sa mission en clarifiant les règles dès le départ. Des moyens seront mis en œuvre pour garantir la réussite de la nouvelle étape. Les indemnités des arbitres seront probablement revues à la hausse, et sur le plan organisationnel les hommes en noir bénéficieront de nouveaux avantages liés au titre de voyage et à l'hébergement dans les villes où ils arbitreront. Ils ne pourront plus recourir, par exemple, aux chauffeurs privés qui les transportaient de leur domicile au stade.Un soin particulier sera accordé au volet moralité, comme le souligne une source de la CFA : «Beaucoup de mauvaises choses sont dites sur le corps arbitral. L'accusation de corruption est celle qui revient le plus souvent. A partir de cette saison, celui qui accusera les arbitres de corruption sera traîné en justice et tous les arbitres qui seront accusés de corruption feront l'objet d'une enquête approfondie de la part de la CFA. Il faut mettre un terme définitif à cette situation qui ternit l'image de l'arbitrage algérien.» La CFA semble décidée à avoir à l'œil les innombrables prédateurs qui gravitent autour du corps arbitral et qui alimentent le circuit de la corruption dans ce corps. Elle a déjà commencé à les irriter et fausser leurs calculs.