Vice-président de la commission fédérale d'arbitrage (CFA), Hocine Ould El-Hadj dresse un bilan plutôt positif de l'arbitrage algérien estimant que celui-ci poursuit, sereinement, son train de professionnalisation. Il se confie à Horizons. M. Ould El-Hadj, en votre qualité de responsable de l'arbitrage en Algérie, quelle estimation faites-vous de l'évolution de ce corps ? Le corps arbitral a connu des progrès que personne ne peut nier. Sur les plans organisationnel et logistique, d'importants progrès ont été enregistrés. Nos arbitres bénéficient d'un riche programme de formation de manière continue. La prise en charge des hommes en noir a connu également une grande évolution par rapport aux années précédentes. Les observateurs ne sont pas de cet avis, eux qui estiment que l'arbitrage algérien n'a pas été professionnalisé... C'est faux. Le corps arbitral a amorcé son cycle de professionnalisation depuis quelque temps. Il se professionnalise doucement mais sûrement. A voir la plate-forme mise en place pour le développement de ce corps névralgique, on peut se mettre facilement à l'évidence que celui-ci est géré de manière professionnelle. Nos arbitres bénéficient d'une bonne prise en charge, d'où la grande revalorisation, durant ces trois dernières années, de leurs indemnités, multipliées par cinq. Nos arbitres sont dotés de moyens technologiques pour faciliter leur mission sur le terrain. Ils sont tous équipés d'oreillettes. Cela on ne le trouve pas dans les autres pays du continent. Aussi, les contrôleurs des arbitres nous envoient leurs rapports par e-mail. Les séminaires organisés au profit des arbitres ont lieu dans des établissements de luxe. La FAF, à sa tête le président, n'a jamais lésiné sur les moyens quand il s'agit des arbitres. Qu'en est-il de l'encadrement qui a besoin, lui aussi, de mesures visant sa professionnalisation ? Ce dossier est déjà pris en charge. L'encadrement fonctionne selon des critères bien établis. Je m'explique : les encadreurs sont composés en plusieurs groupes qui se chargent, entre autres, des formateurs et des tests physiques, Le staff d'encadrement est constitué, faut-il le préciser, d'anciens arbitres et pédagogues. C'est pour vous dire les conditions vraiment professionnelles dans lesquelles évolue l'arbitrage algérien. Vos propos contrastent cependant avec la réalité du terrain où les arbitres ne cessent de faire l'objet de critiques. Un commentaire ? Bonne et pertinente question. Ecoutez, la CFA fait en sorte de réunir toutes les bonnes conditions de travail pour un arbitrage de meilleure qualité. Mais les erreurs commises par nos arbitres sur le terrain sont dues à la mauvaise gestion des matches. Les arbitres ont du mal à gérer leurs matchs. C'est pourquoi nous prévoyons un programme de formation spécifique pour qu'ils puissent se doter de nouvelles connaissances en la matière (gestion des matches). Mais il faut bien des mesures pour mettre fin à cet arbitrage parfois scandaleux... Les arbitres payeront pour leurs erreurs, surtout quand celles-ci influencent le résultat du match. La CFA n'hésitera pas à les sanctionner avec la plus grande fermeté. Et puis, je vous annonce que la CFA prépare une nouvelle génération d'arbitres pour assurer la relève. Cela devra prendre du temps, mais on y arrivera. Pour avoir un arbitre performant et rentable, il faut au moins dix ans. Vos propos laissent transparaitre un sentiment de satisfaction vis à vis de l'arbitrage... Oui, je suis satisfait de l'arbitrage algérien. Nous travaillons durement pour le mettre sur les bons rails.