Les habitants du bidonville situé au lieu-dit terrain des héritiers Fellahi à Sarkina ont bloqué très tôt dans la matinée de jeudi le boulevard de l'ALN à hauteur du tribunal de Ziadia pour exiger leur relogement. Les manifestants, des jeunes pour la plupart, ont usé de pierres, de troncs d'arbres et autres objets hétéroclites pour fermer cet axe routier très fréquenté donnant accès aux cités Emir Abdelkader, Djebel Ouahch et Ziadia. En début de soirée les contestataires campaient toujours sur leurs positions exigeant la présence du chef de daïra et la promesse de remédier à leur situation avant de libérer la voie. Des brigades anti-émeutes ont été déployées sur les lieux pour parer à tout dérapage. Nous saurons qu'après de longues négociations, une délégation de quatre représentants des habitants du bidonville s'est déplacée en fin d'après-midi de jeudi en compagnie de responsables des services de sécurité vers le cabinet du wali, pour lui remettre les revendications des résidents. Rien n'a filtré sur les résultats de cette rencontre. Cette action a surpris les usagers de cette route parmi les habitants des quartiers situés dans la banlieue nord de la ville, mais aussi les passagers qui prenaient la destination du centre-ville. D'énormes embouteillages se sont formés jusqu'à 21h au niveau de la cité Emir Abdelkader, unique passage de contournement pour des milliers de véhicules pris dans ce piège. Il faut saluer surtout l'action des jeunes de la cité Emir Abdelkader, qui se sont mobilisés pour organiser la circulation à travers les ruelles étroites de cette cité populaires, et permettre à tous les automobilistes de rejoindre leurs domiciles. Notons que ce genre de mouvements est devenu très courant ces dernières années au niveau du passage stratégique du rond-point de la cité Emir Abdelkader. Une action d'ultime recours pour des habitants las des promesses sans lendemain des autorités, qui ont souvent brillé par leur incompétence dans la gestion du dossier du relogement.