Prévu pour le 22 août à la Coupole, le concert du chanteur mondial Sean Paul fait l'objet d'un grande polémique sur les réseaux sociaux. Le motif : des photos illustrant ce dernier portant une kippa près du mur des lamentations à El Qods. Des pages ont été créées et des commentaires qui vont dans tous les sens appellent au boycott de ce show prévu dans le cadre d'une tournée mondiale. Celle-ci débutera vendredi prochain en Suisse pour se clôturer le 29 de ce mois en Amérique centrale. La star jamaïcaine animera 15 méga-concerts dans 9 pays dont l'Algérie, choisie pour représenter le continent africain et le monde arabe. Les internautes ont associé la tenue de ce concert aux crimes israéliens dans la bande de Ghaza, s'appuyant sur ces photos qui laissent croire que ce chanteur est de confession juive. Certains contestent aussi le prix des billets divulgué aussi sur le Net et déclaré à 7000 DA. Pour tirer au clair cette polémique, nous avons pris attache avec les organisateurs de cet événement, représentés par les boîtes de communication Smart Prod et Index Communication. Ces derniers avancent que toutes les informations qui circulent sur le Net sont totalement fausses, à part le fait que Sean Paul sera en Algérie le vendredi 22 août. Ils expliquent que ces photos ont été prises lors du passage sur scène de cet artiste en Palestine et qu'il n'a aucune relation avec le judaïsme. «Sean Paul est chrétien catholique et il l'a déclaré plusieurs fois. La preuve, c'est le symbole de la croix qu'il porte autour de son cou. Sa présence près du mur des lamentations n'a aucune signification, à part le fait que les juifs lui ont fait visiter un de leurs sites touristiques et religieux. D'ailleurs, ils le font avec tous leurs invités, y compris le Pape Jean Paul 2», explique le gérant de Smart Prod. «Depuis quand la musique est mêlée à la religion ? Je pense qu'elle est le seul langage qui soit universel», s'interroge-t-il. D'un autre côté, le gérant d'Index Communication n'a pas caché sa colère par rapport à des déclarations et accusations sans fondement de certains journalistes. «Ma surprise a été énorme. Du jour au lendemain, je me retrouve à la tête d'une boîte américaine et juive installée pudiquement à Birkhadem. Par cette occasion, je tiens à préciser qu'Index Communication est une jeune boîte 100 % algérienne gérée par des universitaires issus de la même famille. J'invite ces personnes à revoir les règles de la déontologie du noble métier de journaliste», s'indigne-t-il. Concernant le prix des billets, notre interlocuteur nie avoir déclaré une pareille somme. «Le prix du billet est aujourd'hui fixé à 5000 DA, ce qui représente la moitié du prix du billet du même concert en France. Je profite de cette occasion pour annoncer qu'une partie du prix du billet sera consacrée aux œuvres de charité», déclare-t-il, avant d'annoncer la tenue d'une conférence de presse dans les prochains jours.