Le comité d'urgence des règles sanitaires internationales de l'OMS tient mercredi et jeudi à Genève une réunion sur l'épidémie de fièvre hémorragique Ebola pour décider si cette épidémie constitue une «urgence de santé publique de portée mondiale». Ce comité fera connaître ses décisions vendredi lors d'une conférence de presse. Une urgence de santé publique de portée mondiale est définie comme «un événement extraordinaire qui est susceptible de constituer un risque de santé publique pour d'autres Etats avec la maladie qui se répand à l'international et qui requiert potentiellement une réponse coordonnée sur le plan international», indique dans un communiqué l'Organisation mondiale de la santé (OMS) basée à Genève. Ce comité, qui se réunit pour la première fois au sujet d'Ebola, rassemble des experts internationaux et des représentants des pays affectés qui vont donner un avis technique à la directrice générale de l'OMS, le Dr Margaret Chan. Le comité pourrait recommander des mesures temporaires pour réduire l'extension de la maladie. L'épidémie de fièvre hémorragique Ebola a tué 887 personnes en Afrique de l'Ouest, selon un bilan établi lundi dernier par l'OMS. Ce bilan faisait état de 1603 cas recensés dans quatre pays d'Afrique de l'Ouest : 485 en Guinée dont 358 décès, 468 au Liberia dont 255 décès, 646 au Sierra Leone dont 273 décès, et 4 au Nigeria dont 1 décès. Mercredi, le gouvernement nigérian a donné un nouveau bilan, faisant état de 7 cas au total et de 2 décès. L'épidémie s'est déclarée au début de l'année en Guinée avant de gagner le Liberia puis la Sierra Leone. L'OMS ne recommande toujours pas que des restrictions aux voyages ou aux échanges commerciaux soient imposées à la Guinée, au Liberia, à la Sierra Leone ou au Nigeria sur la base des informations actuellement disponibles concernant cette épidémie, qui commence à inquiéter le reste du monde. Le virus Ebola se manifeste notamment par des hémorragies, des vomissements et des diarrhées. Son taux de mortalité peut aller de 25% à 90% et il n'existe pas de vaccin homologué. Il se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d'animaux infectés.