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Serval a créé un lien inédit entre les services de renseignements français et algériens
Jean-Christophe Notin. Auteur de La guerre de la France au Mali
Publié dans El Watan le 08 - 08 - 2014

La France a mis un terme à l'opération militaire Serval lancée en janvier 2013 dans le nord du Mali. Si Paris installe le nouveau dispositif militaire «Barkhane», le nouveau livre de Jean-Christophe Notin clarifie les réalités des actions de Serval, une mission à objectif limité.
- Quelle est la réalité du lien entre l'Algérie et le Mujao ?
Les autorités algériennes ont d'abord dit aux autorités françaises qu'il fallait s'appuyer sur Ansar Dine et Iyad Ag Ghali. Puis, ils ont changé de discours, et annoncé qu'ils ne le soutenaient plus. Je ne sais pas quelle est la réalité de cette distance mise entre Alger et Ansar Dine. La famille de Iyad est passée dans le Sud algérien. Mais des membres des services secrets français m'ont affirmé que Iyad Ag Ghali faisait désormais partie des cibles à éliminer.
- Quel a été le lien entre Alger et Paris pendant cette période ?
L'histoire de Iyad Ag Ghali a créé de la méfiance, mais l'opération Serval a obligé Paris et Alger à travailler ensemble. Un lien inédit s'est créé entre services de renseignements français et algériens. Serval a permis cela. La coopération entre les deux pays est très ciblée. La France, l'Algérie et les Etats-Unis ont en effet des intérêts communs sur des cibles communes, c'est-à-dire tout ce qui peut menacer la stabilité de la région, tout ce qui peut menacer la France, de Aqmi à El Mourabitoune.
- L'opération Serval a-t-elle permis d'arrêter l'avancée de terroristes comme l'Elysée annonçait le vouloir ?
Le danger était avéré. Il y avait vraiment une emprise des djihadistes sur une partie de la région. Le travail des hommes politiques consiste à trouver un habillage pour faire passer un message. On a alors parlé de «colonnes» de djihadistes «fonçant sur Bamako». Il n'y avait pas de colonnes, et la cible de ces groupes était plutôt la région de Mopti et Sévaré.
Iyad Ag Ghali voulait montrer sa valeur à Aqmi. Il n'y a pas eu de scénario à l'irakienne, l'ambition était de déstabiliser et d'affirmer l'existence d'une zone dans le nord du Mali. Lors du conseil de défense français du 11 janvier 2013, les ordres de François Hollande sont très clairs, contrairement aux dix années précédentes. Il faut tuer un maximum de djihadistes. Au cours des quatre premiers mois de l'opération, entre 400 et 800 djihadistes ont été tués.
- Qu'en est-il de l'objectif annoncé de l'opération Barkhane, «éradiquer le terrorisme au Sahel» ?
Les hommes politiques doivent faire passer des messages rapidement. La réalité est que Barkhane est une nouvelle opération, car Serval avait pour but de mettre fin à l'emprise djihadiste dans une région précise à un moment donné. Barkhane est le prolongement de cela, c'est une combinaison de forces spéciales et d'acteurs de la DGSE (direction générale de la sécurité extérieure) qui ont des cibles précises et localisées. C'est également ce système qui a le mieux fonctionné pendant Serval. Mais l'élimination du risque terroriste passe par d'autres mécanismes. Les autorités françaises ne se sont pas occupées du problème touareg.
Traiter les terroristes un par un, c'est une solution à court terme. Si l'irrédentisme continue, ce territoire restera un terreau de prolifération du terrorisme. Des tribus en rébellion contre un pouvoir central, accompagné d'une misère économique, c'est une situation où le discours des djihadistes peut devenir très séduisant. Barkhane sera un dispositif pérenne, comme le dispositif épervier au Tchad. C'est un dispositif plus ajusté que Serval qui était une opération de reconquête.


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