Les fidèles de la mosquée Sidi el Mouhoub se sont résignés à accomplir leurs prières durant tout le mois de ramadhan sous un chapiteau installé sur le parvis de l'édifice. Le sinistre qui a emporté une grande partie du toit et de la charpente de la coupole n'est à ce jour pas endigué. Pour rappel, deux incendies, qui se sont succédés dans un court intervalle et ont eu pour origine un court circuit électrique, avaient ravagé cette partie du bâtiment. Il a été promptement procédé à la réfection de la toiture après le premier feu mais la vieille charpente n'avait pas été remplacée ; ce qui laisse supposer aux riverains que cette façon de faire s'est soldé par le deuxième sinistre. Les travaux sont à l'arrêt, se plaint l'association Citadelle. Son président, Sid Ahmed Idjraoui, craint un gros retard, car une arrivée de grosses averses risque d'endommager tout le reste. «Notre mosquée ne risque-t-elle pas de subir le même sort que celui de l'ancien tribunal ?», interpelle-t-il, rappelant ainsi l'abandon qui frappe l'ancien palais de justice, après l'effondrement de toute une aile. L'association Citadelle, qui gère les affaires de la mosquée, déplore qu'on ait fait passer l'accessoire avant l'essentiel, autrement dit, installer des fenêtres en menuiserie aluminium «or que les anciennes en bois étaient encore solides».