Une Américaine d'origine iranienne est la première femme récompensée par la plus prestigieuse récompense en mathématiques, la médaille Fields, considérée comme le «prix Nobel» de la discipline. Professeur à l'université de Stanford (Californie), Maryam Mirzakhani est la première femme à décrocher le «Nobel» de mathématiques. Née en 1977 à Téhéran, la mathématicienne a obtenu son doctorat à Harvard, en 2004, et enseigne depuis 2008 à Stanford où elle vit avec son mari et leur fille de trois ans. Spécialiste de la géométrie des formes inhabituelles, elle a découvert de nouvelles méthodes de calcul des volumes d'objets avec des surfaces hyperboliques, comme, par exemple, une selle de cheval. Maryam Mirzakhani partage la médaille Fields 2014, attribuée tous les quatre ans, avec trois autres mathématiciens, a annoncé le Congrès international des mathématiciens (ICM) qui se tient à Séoul. Il s'agit d'Artur Avila, un Français d'origine brésilienne, directeur de recherche au Centre national de la recherche scientifique (CNRS), de l'Américain Manjul Bhargava, professeur à l'Université de Princeton et de l'Autrichien Martin Hairer, chercheur à l'université de Warwick en Grande-Bretagne. Artur Avila, né en 1979 à Rio de Janeiro, travaille à l'université de Paris-Diderot et «ses recherches s'articulent principalement autour des systèmes dynamiques et de l'analyse», comme l'a expliqué l'Institut de mathématiques de Jussieu-Paris (Rive gauche), lequel rappelle que 12 mathématiciens français ont reçu la médaille Fields depuis 1936. Artur Avila démontre «l'attractivité de la France dans le domaine de la recherche», a dit, dans un communiqué, le président François Hollande, ajoutant que «cela confirme le rôle de tout premier plan mondial joué par les mathématiques françaises.»