Mercredi, vers 11h, une cigogne a provoqué la panique au centre-ville de Bougara, dans la wilaya de Blida. L'«imprudente» a causé des dégâts matériels considérables, ce qui a causé la colère des victimes plus contre les autorités locales que contre le malheureux oiseau. Une cigogne, qui essayait de renforcer son «gîte» situé au sommet d'un poteau électrique, a ramené parmi les branchages une barre de fer qui a déclenché un incendie dans l'immense nid fait de bois sec et de brindilles. Ce dernier, en feu, en tombant du haut du poteau, a endommagé la toiture d'un petit magasin et entraîné une coupure du courant électrique dans tout le quartier. Plusieurs habitants se plaignent des dégâts causés par le volatile : leurs appareils électroménagers ont été mis hors service à cause du court-circuit. «Ce n'est pas la première fois qu'un tel incident arrive et les autorités ne font rien pour régler le problème une fois pour toutes, nous dit le propriétaire du magasin endommagé. Plusieurs cas similaires ont été enregistrés dans la commune ; chaque fois une cigogne cause des dégâts considérables, et les responsables ne font rien pour arrêter cette série de catastrophes.» «Nous ne sommes pas contre les cigognes, affirme un citoyen, elles font le charme de Bougara ! Bien que ces dernières années elles ont envahi tous les espaces. Chaque poteau électrique de la ville est ‘‘habité'' par l'un de ces oiseaux. Quand l'incendie a eu lieu, nous nous sommes adressés à la Protection civile, qui nous a orientés vers l'APC ! Quand il y a le feu, il n'y a pas de hiérarchie, je pense ! On doit agir au plus vite ! La bureaucratie a encore frappé ! Réglez ce problème avant qu'il n'y ait des pertes humaines !» Un phénomène curieux qui mérite d'être étudié par les spécialistes : ces dernières années, il y a eu une véritable invasion de cigognes dans la Mitidja ; tous les poteaux électriques des villages «coloniaux», comme Chebli, Bougara… sont surmontés d'immenses nids de cigognes. Ces dernières, qui font normalement partie des oiseaux migrateurs, sont devenues sédentaires. Elles ne quittent plus leurs places, à longueur d'année, «narguant» les habitants, causant des dégâts (comme celui de mercredi) ou salissant les passants. Tous les endroits élevés (poteaux, minarets des mosquées…) sont squattés par ces oiseaux. Les responsables devraient trouver un moyen pour que les cigognes continuent à «faire le charme de ces villages» sans pour autant entrer en contact avec les câbles électriques.