Les cigognes ne fréquentent pas les pays secs ou bien subissant la sécheresse. Les cigognes sont des friands consommateurs de batraciens. Leurs nids sont généralement tissés avec des bouts de branches sur les cimes des bâtisses ou sur les pilonnes électriques. Les dômes et les minarets des mosquées comme les clochers des églises sont autant d'endroits privilégiés pour nicher. Leur présence dans un village ou dans une région indique la présence de mares et de la vie. Chaque nid appartient à un couple de cigognes, et par la ensuite, c'est l'un des descendants qui est y né qui l'occupe. A Djelfa, les cigognes ne retrouvent pas leurs nids. Toutes les anciennes constructions ont été pour la plupart démolies et remplacées par les poteaux électriques. La zone est électrisée par la fréquence des orages et des tonnerres est tellement importante que chaque année on dénombre une demi-douzaine de victimes électrisées. Les cigognes ne nicheront plus en cette région malgré la présence de beaucoup de mares artificielles et de retenues collinaires. Le long des berges de l'oued Soummam sur toutes les cimes, nichent des cigognes et le nid qui les hérite et les remplace. Les cigognes ne nichent jamais dans les régions où les éclairs et tonnerres sont fréquents. A Bechloul, commune de Bouira, un ami nous a raconté qu'un nid a existé pendant soixante-quatorze ans au-dessus d'un poteau électrique avant que ce dernier ne soit déplacé pour l'élargissement de la route. Les cigognes en ces contrées sont chéries. Dans ces deux wilayas comme un petit partout en Algérie, sur les pilonnes de transport électrique, la Sonelgaz installe des réservations pour les nids des cigognes. Les forestiers les répertorient, certains leur donnent des noms et attendent leur retour après la migration.