C'est la ruée vers la France. Le nombre de demandes de visa des Algériens a connu une augmentation «spectaculaire» ces trois dernières années. Selon la lettre d'information trimestrielle de l'ambassade de France, Binatna (entre nous), «les demandes auprès des trois consulats ont augmenté de 60% durant la période allant de 2010 à 2013, pour dépasser, l'an dernier, le nombre de 320 000, et le rythme s'accélère encore : depuis janvier, la hausse de la demande pour le seul consulat d'Alger a cru de près de 65% par rapport à la même période en 2013». Une situation qui induit à une «réorganisation» pour la collecte et l'accélération des procédures de traitement des dossiers. «Une réorganisation des services consulaires était donc nécessaire. Afin d'accueillir toujours plus de demandeurs dans les meilleures conditions, il a été décidé de confier la collecte des dossiers à un opérateur extérieur, TLS Contact. Cette externalisation a eu lieu à Alger dès 2008, puis en 2014 à Oran et Annaba». Par ailleurs, «un travail a été mené sur le traitement des dossiers dans les consulats généraux. Les procédures d'instruction des dossiers ont été accélérées. Une rationalisation des services et la recherche de synergies ont permis d'accroître les effectifs du service des visas», ajoute la même source. L'ambassade de France à Alger explique que dans le souci de «faciliter la circulation des personnes conformément au souhait des gouvernements français et algérien, les trois consulats ont rendu moins complexes les procédures d'obtention du visa». Ainsi l'augmentation du nombre de dossiers de demande de visa a induit un recul du taux de refus. «Le taux de refus a décliné progressivement et ne concerne plus aujourd'hui qu'un quart environ des demandes. Plusieurs professions, notamment celles de médecin, avocat, entrepreneur ou journaliste, se sont vu accorder des procédures simplifiées avec une hausse du nombre de visas de circulation», indique le communiqué. Cette politique des visas est une manière «de rendre hommage à la vitalité des échanges humains entre la France et l'Algérie et de contribuer encore davantage à leur épanouissement», estime la représentation diplomatique française. Cependant, il faut relever que dans l'autre sens, le nombre de visas accordés aux ressortissants français souhaitant se rendre en Algérie reste faible. Les journalistes français obtiennent difficilement le visa et ceux qui obtiennent le fameux sésame c'est pour une très courte durée.