Les pouvoirs publics viennent d'autoriser la Banque de l'agriculture et du développement rural (BADR) à maintenir dans son portefeuille la clientèle qui ne cadre pas avec la nouvelle orientation de la banque. C'est ce qu'a déclaré le président-directeur général de la banque, Boualem Djebbar, qui a présidé hier les travaux de la conférence nationale des cadres à l'hôtel Riadh (Alger). La nouvelle orientation dictée par le ministère des Finances à la BADR a donné naissance, souligne le PDG, à une nomenclature qui comprend plus de 300 filières d'activités que la banque est autorisée à financer, telles que l'agriculture, l'industrie agroalimentaire, l'industrie des boissons, de l'emballage et de la chaîne du froid, la pêche, l'industrie de la pêche et les activités périphériques ainsi que les activités qui contribuent au développement rural. D'après l'analyse présentée du portefeuille de la BADR, il ressort que plus de 85% du portefeuille se trouvent dans cette nomenclature. 10% des ressources et 13% des produits proviennent des activités qui ne cadrent pas avec les nouvelles orientations. Tout nouveau client qui ne cadre pas à l'avenir avec cette nomenclature, fait savoir le PDG, ne sera pas éligible au financement de la banque. Toutefois, précise-t-il, les clients qui ne cadrent pas avec la nouvelle nomenclature peuvent toujours solliciter les services de la banque, que ce soit des services ordinaires ou des opérations de commerce extérieur. Pour la région du Grand Sud en revanche, la BADR – elle est la seule banque à être présente dans cette région – continuera à accepter tous les clients, y compris ceux qui ne font pas partie de la nouvelle nomenclature. Côté chiffres, le premier responsable de l'institution évoquera, dans une conférence de presse tenue en marge de la conférence, qu'au 31 juin dernier, le montant des engagements de la BADR s'élève à 419 milliards de dinars, dont 80% sont détenus par le secteur privé. Sur ces 80% d'engagements, 44% concernent les petites et moyennes entreprises (PME), 42% les grandes entreprises et 14% pour les micro- entreprises. S'agissant du financement des dispositifs d'emploi, la BADR a financé, au titre de l'ANSEJ, plus de 27 000 projets pour un montant de 38 milliards de dinars, alors qu'au titre du dispositif CNAC, ils sont 701 projets à être financés pour un montant de 1,022 milliard de dinars. Interrogé sur l'opération du recouvrement des créances, notamment auprès de certains gros clients défaillants de la banque, le PDG dira : « Les dossiers sont traités de manière à préserver les intérêts des uns et des autres. »