En marge de sa visite de travail et d'inspection, M. Boualem Djebbar, président-directeur général de la Banque de l'agriculture et du développement rural (Badr), a déclaré, hier à M'sila, dans une conférence de presse que “20 milliards de DA de la dette globale des agriculteurs ont été rachetés, jusqu'à présent par le Trésor public auprès des banques qui ont, entre-temps, arrêté toutes les démarches pour la récupération de leurs créances auprès des agriculteurs et des éleveurs”. Il a rappelé à ce titre qu'une enveloppe de 41 milliards de dinars a été allouée pour effacer la dette des fellahs dont le nombre reste encore indéterminé. Officiellement, il n'existe aucune donnée exacte sur le nombre d'agriculteurs devant bénéficier de la mesure présidentielle. Mais à la Caisse nationale de la mutualité agricole (Cnma), on soutient que le nombre de dossiers traités avoisine les 49 000 alors qu'à la Badr le chiffre serait de 12 200. Poursuivant son intervention, le P-DG a rappelé les grands axes de la nouvelle orientation de la banque. “La visite s'inscrit dans le cadre de la vulgarisation de cette vision novatrice dont l'objectif est de replacer la Badr sur l'échiquier financier national. C'est aussi une occasion propice pour la sensibilisation des employés et des responsables locaux autour du plan d'action et des objectifs inscrits à travers la nouvelle stratégie de développement des structures de la Badr, en réponse aux attentes des populations locales, en général, et de la clientèle, en particulier”, dira le P-DG. “Il est utile de rappeler que la Badr poursuit une politique de croissance fondée sur un développement sélectif de ses produits et services. Il s'agit d'une innovation tournée vers la satisfaction de ses clients sur ses différents marchés, une croissance interne soutenue et quelques acquisitions ciblées. La Badr est actuellement tournée vers le financement des activités agricoles”, a-t-il ajouté. Dans ce sens, le lancement de nouveaux produits, tels le crédit immobilier en milieu rural, le crédit-bail (leasing), la bancassurance, la monétique et l'appui aux multiples projets initiés dans le cadre des différents dispositifs d'aide (Anseg, Cnac, Angem) ou à travers les programmes de soutien à l'agriculture ou spécifiques au Sud, aux Hauts-Plateaux et au développement du monde rural, constituent autant de défis pour l'engagement de la banque à s'investir davantage dans le développement de l'économie nationale. “Pour le premier produit, la banque a accompagné pas moins de 1 000 dossiers jusqu'à présent, avec une participation de 1,2 milliard de DA et l'achat de 100 moissonneuses-batteuses”, dira le P-DG. “Pour la prochaine saison, nos objectifs sont l'acquisition de 500 moissonneuses-batteuses et pas moins de 1 000 tracteurs”, a-t-il affirmé. “L'accès aux crédits bancaires ne concerne pas uniquement la céréaliculture mais l'ensemble des filières agricoles. La Badr accompagne actuellement plus de 350 produits”, précise le conférencier. Alors que le crédit immobilier rural installe définitivement, dit-il, la Badr dans son segment de marché conformément à sa stratégie de recentrage de ses activités vers le monde agricole et rural. Les premiers responsables de la Badr ont procédé, au cours de cette visite, à l'installation du nouveau directeur régional, M. Brahimi Allal, issu du dernier mouvement du réseau d'exploitation opéré par la direction générale de la banque, ainsi qu'à la visite de plusieurs agences dans le but d'impulser une nouvelle dynamique aux représentations locales. Notons que la présence, à cette occasion, des organisations professionnelles, patrons d'entreprises, ainsi que responsables des administrations locales répond à ce souci permanent de cette institution bancaire d'être toujours à l'écoute de ses partenaires.