Décidément, Mohamed Landjerit n'en finit pas d'étonner ses anciens élèves (filles et garçons) qui avaient effectué un «pèlerinage» dans sa ville, Miliana, à l'époque pour bénéficier des études des 2 cycles (secondaire et moyen) dans les établissements scolaires milianais. Retraité de l'enseignement depuis quelques années seulement, le maestro Landjerit Mohamed est quand même suffisamment occupé par les activités de son association musicale «El Manara». Il dépense son précieux temps à scruter les petits mouvements et paroles avec une passion sincère pour relater les battements de cœur qui rythmaient le quotidien de l'un des refuges de l'imposant mont du Zaccar. A l'aide de son stylo, le cheikh ne s'aventure pas en hors-piste afin d'éviter les dérapages. En sa qualité de maître des lieux, Landjerit Mohamed maintient les mouvements à la cadence du boléro, entre la musique et le sport. L'ex-professeur de sport et de musique, avec ses moyens franchement dérisoires, mais néanmoins avec le soutien précieux des personnes qui connaissent parfaitement l'impact de l'écriture de l'histoire d'une ville sur le développement intellectuel des habitants de la région, il est arrivé à éditer chez Eco Média une autre œuvre de 260 pages illustrées par des photos et des documents authentiques afin de nous faire partager les joies et les peines qui avaient construit le parcours du club sportif local, le Sporting club de Miliana (SCM) depuis 1921 jusqu'à 1971. Telle une infatigable abeille organisée naturellement, qui n'a jamais cessé de butiner la mémoire et la bonne volonté des personnalités locales, à l'image de Messieurs Mohamed Hebboul, Mehdi Bentabak, Ahmed Hadj Mohamed, Mahfoud Saïd, pour ne citer que ces «fleurs du jardin du Zaccar» parmi tant d'autres, l'auteur Cheikh Mohamed Landjerit s'est attelé à recueillir avec passion les fragments pour reconstituer la fresque qui relate l'histoire du club sportif, le SCM , durant un demi-siècle. En lisant le livre, l'auteur nous plonge dans le passé lointain pour illuminer un pan de l'histoire de Miliana. Fidèle à son image, Cheikh Mohamed Landjerit ne laisse pas le lecteur se lasser. Il le projette vers le passé à travers la lumière que reflète son prisme. La touche du Cheikh dans la manière d'informer son lecteur sur moult événements qui avaient secoué et bercé la vie du SCM demeure présente jusqu'à la conclusion de l'œuvre. Un bref appel pour que le passé ne soit jamais oublié et que la reconnaissance envers les bâtisseurs d'hier soit reconnue. D'ailleurs, dans cet élan d'échanges, Cheikh Landjerit Mohamed compte réunir prochainement les footballeurs encore en vie des clubs de Miliana et Cherchell qui se trouvent sur une photo datant de 1964. Ces retrouvailles seront dépourvues de tout protocole. Une initiative exemplaire qui mérite d'être répétée dans les autres villes d'Algérie, pour semer le fair-play et la concorde entre les Algériens grâce aux volontés des simples citoyens.