Les équilibres budgétaires demeurent sous la pression des dépenses publiques toujours importantes et de recouvrement fiscaux en déclin. Toutefois, les chiffres publiés par le ministère des Finances concernant la situation des grands agrégats au 30 juin 2014 dénotent une légère amélioration par rapport au premier trimestre de l'année en cours. Cela dit, si la direction de la prévision et des politiques sous tutelle du département de M. Djellab évoquait il y a quelques semaines un recul de 20% de la fiscalité pétrolière enregistré au 30 avril dernier, les indicateurs globaux pour le premier semestre ne font plus état que d'un recul d'un peu plus de 10 % des recouvrements de la fiscalité pétrolière, lesquelles passent d'un peu plus de 2086 milliards de dinars à près de 1870 milliards de dinars. Pour leur part, les recettes ordinaires ont évolué de 3% en une année. Cela a induit en premier lieu une légère contraction du déficit du Trésor public, lequel passe de 623 milliards de dinars enregistré au 30 avril 2014 à 600 milliards de dinars à la moitié de l'exercice en cours. Il n'en demeure pas moins que l'évolution des indicateurs a un impact non seulement sur les recouvrements globaux, mais aussi sur les plus-values à verser sur le compte du Fonds de régulation des recettes. Si les recettes budgétaires globales inscrivent une baisse de 5%, la plus-value à verser au FRR passe de 470 milliards de dinars en juin 2013 à 292 milliards de dinars en juin 2014, soit un recul de plus de 37%. Le rythme des dépenses se maintient quant à lui à un niveau élevé, avec comme particularité une accélération des dépenses d'équipements par rapport au fonctionnement. C'est ainsi que les dépenses d'équipement ont inscrit une augmentation de 96% contre une hausse d'un peu moins de 4% pour les dépenses de fonctionnement. Il est utile de rappeler dans ce sens que la loi de finances pour 2014 table sur une stabilisation des dépenses de fonctionnement et une hausse des dépenses d'équipement, lesquelles devraient croître de plus de 15%, dans l'objectif de financer l'investissement public dans l'industrie, l'éducation et l'habitat. Celle-ci table d'ailleurs sur 2941,7 milliards de dépenses d'équipement et 4714,5 milliards pour les dépenses de fonctionnement, pour un budgétaire de 3438 milliards. Le gouvernement table également sur un objectif de croissance 10,4% des recettes budgétaires.