La plupart des médecins privés ayant pignon sur rue dans la ville de Ain el Hammam, choisissent le mois d'août pour se mettre en congé. Leurs patients, particulièrement des personnes âgées sont désemparés d'être obligés d'attendre leur retour ou de consulter un autre praticien. Ce qu'ils ne font qu'à contrecœur. Les cabinets affichent tous le même message à l'endroit de leurs aimables patients : « En congé jusqu'au 31 août », selon les besoins de chaque praticien. Si certains se donnent la peine de se faire remplacer par un confrère, d'autres ferment carrément le cabinet». Ainsi le nombre de cabinets ouverts s'en trouve réduit au grand dam des malades. La fermeture de certains cabinets de spécialistes, sans concurrents dans la région, obligent les malades à se rendre aux villes voisines de Larbaa Nath Iraten ou d'Azazga à une trentaine de kilomètres. Un trajet fatiguant et cher. «Si le mois d'août est prisé de tous et que le repos de chacun est sacré, on ne peut tout de même pas demander aux malades d'attendre le mois de septembre pour se faire soigner. La maladie n'attend pas», nous dit un vieil homme rencontré devant un laboratoire fermé pour cause de congé. «Je suis maintenant contraint, à mon âge, de me déplacer à jeun jusqu'à Larbaa Nath Irathen, avec cette chaleur, pour des analyses médicales.» La même situation se répète chaque année, en cette période, sans qu'aucune autorité n'intervienne pour réglementer ces départs en vacances. Heureusement que pour certaines consultations, l'hôpital ne ferme pas au mois d'août. Mais à ce rythme, on craint qu'un jour proche, tout le secteur de la santé n'affichera «relâche» durant l'été.