Les prix du pétrole reculaient légèrement, hier, en cours d'échanges européens, toujours pénalisés par l'abondance de l'offre alors que le marché reste très attentif à l'évolution de la situation autour de l'Ukraine. A Londres, le baril de brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 103,04 dollars en fin de matinée, en baisse de 15 cents par rapport à la clôture de vendredi. A New York, le baril de light sweet crude (WTI) pour la même échéance perdait 31 cents, à 95,65 dollars. «Les prix du pétrole ont notablement grimpé vendredi et défendent leurs gains alors que commence la nouvelle semaine», remarquaient les analystes de Commerzbank. Le brut avait en effet réagi en fin de semaine dernière à l'aggravation de la crise entre l'Ukraine et la Russie, mais, de façon modérée, en partie parce que les investisseurs ne s'attendent pas à ce que cela altère pour l'instant les échanges énergétiques entre la Russie et l'Europe. D'autre part, «la situation d'offre abondante empêche toute hausse significative des prix», expliquaient les experts de Commerzbank. «La Libye, par exemple, a pu redresser sa production pétrolière à 700 000 barils, selon la Compagnie nationale pétrolière NOC», ce qui représente une hausse de 500 000 barils par rapport au niveau de mai, poursuivaient-ils. La production pétrolière libyenne, qui a été perturbée pendant un an, parvient à se rétablir progressivement depuis quelques semaines. Les volumes d'échange devraient rester faibles lundi en l'absence des opérateurs américains en raison d'un jour férié pour la fête du travail aux Etats-Unis.