Les prix du pétrole reculaient légèrement vendredi en cours d'échanges européens tiraillés entre les inquiétudes sur l'Ukraine et la Libye, et les stocks élevés aux Etats-Unis. Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet valait 109,90 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 7 cents par rapport à la clôture de jeudi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 28 cents, à 103,30 dollars. Les cours ont été ballottés cette semaine au gré des informations en provenance d'Ukraine et de Libye, où les tensions politiques restaient vives. Les investisseurs craignent un dérèglement de l'approvisionnement du marché européen de l'énergie, car environ 30% des importations de gaz et de pétrole européennes proviennent de la Russie, et que la moitié des importations en provenance de Russie transitent par l'Ukraine. Les ministres des Affaires étrangères des pays voisins de la Libye se sont dits pour leur part "inquiets" de la situation dans ce pays, en proie à une profonde crise politique, à l'issue d'une réunion jeudi à Alger. Cette situation pèse sur la production, déjà fortement diminuée depuis l'été dernier, du pétrole en Libye. Les cours du brut étaient également sous pression alors que les données hebdomadaires publiées par le Département américaine de l'énergie (DoE) a fait état jeudi d'une hausse plus forte qu'attendu des réserves de brut dans le pays lors de la semaine achevée le 23 mai. Cette hausse était quelque peu tempérée par la baisse du niveau des réserves entreposées au terminal de Cushing (Oklahoma, centre-sud des Etats-Unis).