Les prix du pétrole reculaient hier en fin d'échanges européens, pénalisés par des craintes sur la demande et l'abondance de l'offre dans un marché restant attentif à l'Ukraine. En fin de journée, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre valait 102,66 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 53 cents par rapport à la clôture de vendredi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour la même échéance perdait 22 cents, à 95,74 dollars. Dans des volumes d'échanges limités en l'absence des opérateurs américains, "les prix du pétrole ont reculé (hier), plombés par des données économiques décevantes en provenance de Chine et d'Europe", expliquait un analyste. Dans la zone Euro, la reprise dans le secteur manufacturier a montré de nouveaux signes d'essoufflement en août, le PMI manufacturier s'étant établi à 50,7 points le mois dernier contre 51,8 en juillet. En Chine, la croissance de la production manufacturière chinoise a également ralenti en août, l'indice PMI des directeurs d'achat atteignant 51,1 le mois dernier, contre 51,7 en juillet. Ces données mitigées étaient de nature à alimenter les craintes sur la demande énergétique chez ces deux grands consommateurs d'or noir. En outre, "la situation d'offre abondante empêche toute hausse significative des prix", expliquaient les experts. "La Libye, par exemple, a pu redresser sa production pétrolière à 700 000 barils, selon la Compagnie nationale pétrolière NOC", ce qui représente une hausse de 500 000 barils par rapport aux niveaux de mai, poursuivaient-ils. "L'offre supplémentaire de la Libye aggrave la surabondance d'offres sur le marché européen parce que les autres producteurs de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) ne réduisent pas leur offre en conséquence", expliquaient-ils. Enfin, les opérateurs du marché pétrolier restaient attentifs à l'évolution de la situation en Ukraine. Nom Adresse email