L'exemple est donné par le projet controversé de la construction de tours de 14 étages au quartier «Les Sources» de Bir Mourad Raïs, où seul un minuscule carton comportant quelques informations sans intérêt est placé à l'entrée du chantier. Forte d'environ 1400 hommes, la police de l'urbanisme et de l'environnement ne parvient pas à faire respecter la législation en vigueur, à commencer par l'emplacement, à l'entrée du chantier, d'un écriteau lisible contenant toutes les informations importantes relatives au projet à construire. Pourtant, la loi est à ce titre très claire. Elle précise, notamment, le format minimal de l'écriteau et les indications qu'il doit impérativement contenir. Les indications requises doivent porter les noms du promoteur et de l'entreprise de construction, les références du permis de construire, l'intitulé exact du projet, la date de démarrage des travaux et les délais de réalisation, l'assurance du contrôle par le CTC, etc. Ces informations lisibles sur ces plaques de signalisation sont de nature à faciliter le travail de la police de l'urbanisme qui peut immédiatement se faire une idée du sérieux du constructeur et de son respect de la loi. Ce n'est malheureusement pas ce que l'on constate sur le terrain. Les infractions à la législation urbaine sont légion et de surcroît très apparentes, comme si les contrevenants ont délibérément décidé de défier l'autorité publique. Les entreprises publiques semblent être plus respectueuses que les opérateurs privés en matière de respect des règles de signalisation de chantiers, même si des cas de dépassement restent malgré tout nombreux. Comptant sur des amis haut placés et leur fortune pour se tirer d'affaires en cas de sanctions judiciaires ou administratives, ces constructeurs privés sont effectivement les plus négligents en la matière. L'exemple est donné par le projet controversé de construction de tours de 14 étages au quartier «Les Sources» de Bir Mourad Raïs, où seul un minuscule carton comportant quelques informations sans intérêt est placé à l'entrée du chantier. L'enquête déclenchée à la suite des contestations des riverains a dévoilé que le projet immobilier était entaché de graves irrégularités qui lui ont valu la fermeture administrative. Le même scénario serait en passe de se produire au quartier «les Vergers» de Bir Mourad Raïs (à proximité du hammam) avec la mise en chantier, à grands coups d'engins, d'un projet immobilier dont le voisinage ignore tout. Une laconique plaque de chantier à moitié détruite indique : «Construction d'un lot de 350 m2» sans plus. Les résidants de la cité mitoyenne (El Mahdia) n'en savent pas plus. «Une nuit, lors du Ramadhan, un gros engin et une dizaine de camions ont fait irruption dans cette coopérative immobilière de droit privé pour entamer la construction d'un projet immobilier dont les voisins immédiats ignorent tout. Est-ce un grand immeuble ? La taille des fondations laisse deviner qu'il s'agit d'un bâtiment de plusieurs étages, ou est-ce une villa de très grand standing ? Nul ne le sait», nous apprend un des responsables de la coopérative immobilière. Des arbres fraîchement plantés par les riverains, auraient déjà fait les frais de ce chantier confié à une entreprise étrangère, nous apprend la même source. Contactés à de nombreuses reprises à propos de ce chantier, ni les service techniques de l'APC de Bir Mourad Raïs, ni ceux de la Direction de l'urbanisme de la wilaya d'Alger et encore moins la police de l'urbanisme n'ont daigné se rendre sur place pour vérifier la conformité administrative du chantier. La police de l'urbanisme et de l'environnement conteste, quant à elle, les reproches de dilettantisme et de passivité qui lui sont injustement faits, en mettant en avant des statistiques d'interventions prouvant le contraire. Rien que pour l'année 2013, ce sont pas moins de 14 000 infractions en matière d'environnement et d'urbanisme que ses agents ont eu à constater et qui ont été transmises aux institutions concernées, (justice, APC, directions de l'urbanisme des wilayas), seules habilitées à prendre des sanctions, apprend-on de source proche de ce corps constitué. Il faut bien comprendre qu'à travers ce non-respect de signalisation de chantier, c'est toute l'autorité de l'Etat qui se retrouve bafouée. L'anarchie et la défiguration des tissus urbains sont telles que l'Etat, à travers les institutions concernées, (police de l'urbanisme, directions de l'urbanisme des communes et wilayas), doivent s'impliquer énergiquement et sans tarder.