Chaque commune a vu l'installation d'une commission technique, présidée par le P/APC, chargée de recenser cités, rues, édifices et autres places publiques. Conformément au décret présidentiel n°14 /01 du 5 janvier 2014, fixant les modalités de baptisation ou de débaptisation des institutions, lieux ou édifices publics, les APC des daïras de la région ouest de la wilaya de Blida s'affairent à la mise en place des procédures réglementaires pour le début de cette opération nationale. C'est ainsi que chaque commune a vu l'installation d'une commission technique, présidée par le P/APC, chargée de recenser cités, rues, édifices et autres places publiques avec pour objectif la dénomination de ces lieux et leur identification. Au niveau de la commune d'El Affroun, l'opération connaît un avancement appréciable, comme le souligne le secrétaire général de l'APC, Toufik Bensouna. «La procédure, tel qu'énoncé dans la dernière instruction du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, est appliquée à la lettre, et ce, en collaboration avec les différentes parties concernées», souligne notre interlocuteur. Et de poursuivre : «Seize noms de chouhada ont été proposés par la kasma d'El Affroun et plusieurs rues et établissements ont été désignés en vue de mettre en œuvre leurs nouvelles appellations. Pa exemple, la rue actuellement identifiée par la lettre ‘‘B'' , qui est située à l'intersection de la rue Allili Benyoucef et celle de Mohamed Hacène Tayeb devrait être baptisée rue Chahid Mohamed Benaoudia. Quant à la rue désignée provisoirement par la lettre ‘‘S'', à l'intersection de la rue Mohamed Amar Chérif et la rue du 1er Novembre, elle porterait le nom du chahid Abdessamed Mohamed Larbi. Les cités des 100 Logements et des 40 Logements seront, quant à elles, baptisées respectivement cité Djilali Bounaâma et cité Mohamed Merhouni. Alors que la rue El Qods du centre-ville portera désormais le nom du chahid Ali Lahouel». Rappelons enfin qu'au niveau de la ville d'El Affroun, l'opération de baptisation des lieux concernera 13 rues et 3 cités. Tout est fin prêt à La Chiffa A La Chiffa, tout est fin prêt, ou presque, pour mettre en œuvre le dispositif chargé de la mise en application de l'opération de codification et d'adressage de l'ensemble immobilier d'habitats et autres équipements collectifs. Selon Rachid Laribi, vice-président de l'APC, il a été procédé à l'inventaire de tous les lieux non baptisés et des noms de chouhada ont été proposés par les représentants des moudjahidine. «Les différentes cités de Sidi Madani, récemment occupées par leurs locataires, les constructions réalisées dans le cadre de la RHP ainsi que la cité du Citronnier sont visées par l'opération de baptisation», explique notre interlocuteur. Il en sera de même pour la crèche communale de la localité de Hamdania et les aires de jeu d'oued Kerrouche qui devront porter les noms de révolutionnaires de la région, tombés au champ d'honneur. Rachid Laribi nous révélera qu'une enveloppe de 300 millions de centimes, allouée du budget communal, a été dégagée en vue de l'installation de plaques de baptisation et d'indication de lieux. L'élu local de La Chiffa signalera en outre que cette opération revêt une importance capitale puisqu'elle permettra de donner vie à plusieurs quartiers qui n'étaient désignés que par des repères parfois avilissants. Mouzaïa en retard Si à El Affroun et La Chiffa on s'attelle à procéder aux dernières retouches en vue de la mise en application de l'instruction du Président, à Mouzaïa il n'en est rien. Il est vrai que la commission technique a été installée, mais le recensement des cités, rues et autres édifices publics à travers la commune n'a toujours pas débuté, comme nous l'a indiqué le P/APC Rachid Kerrouche. Pourtant, des établissements publics, comme la nouvelle bibliothèque, les deux salles omnisports, des lotissements ainsi que des cités sont concernés par cette opération. Il en est de même pour l'installation de plaques indicatives, puisque toutes les rues en sont dépourvues ainsi que les panneaux de signalisation. A Mouzaïa, le problème se posera au niveau du choix des noms de chouhada. «C'est toujours les mêmes noms de familles de chouhada qui reviennent à chaque fois», souligne un habitant, en ajoutant : «Plusieurs membres de familles anonymes ont eux aussi fait la Révolution. Leurs noms doivent être honorés. Cela, sans oublier des personnalités locales qui n'ont pas certes pas fait la Révolution, mais qui ont marqué l'histoire de leur ville. Eux aussi méritent des égards et de la reconnaissance.»