Une opération de baptisation de rues, de cités, de places publiques et édifices dans la wilaya d'Alger a été lancée mardi dans sa phase préparatoire avec comme objectif d'achever la baptisation notamment des nouveaux quartiers de la banlieue dans un délai d'une année. Les préparatifs de l'opération ont été inaugurés par une rencontre au siège de la wilaya entre les élus locaux et des membres du comité interministériel, installé au ministère de l'Intérieur et des Collectivité locales et chargé de la mise en œuvre des procédures réglementaires liées à cette baptisation des lieux publics à l'échelle nationale. A l'ouverture des travaux de cette rencontre, le wali Abdelkader Zoukh et la directrice centrale au ministère de l'Intérieur Fatiha Hamrit, ont souligné l'importance de cette opération dans la vie de tous les jours des citoyens et dans l'intervention des différents services de l'Etat (Protection civile, SAMU…) et l'acheminement du courrier. L'identification de tous les espaces habités permettra également l'utilisation des systèmes informatiques dans la gestion de la ville à travers la mise en place notamment du système de géolocalisation (GPS), ont-ils ajouté. Au centre de la capitale, plusieurs rues continuent de porter des noms de ''colons sanguinaires'', qui rappellent l'Algérie coloniale, tandis que dans les communes de la banlieue, des ensembles urbains entiers sont identifiés par la population par leur nom de chantier (cité des 1600 logements à Birtouta, etc…) ou par ceux des entreprises qui les avaient réalisés (Sonatiba, DNC, etc.). M. Zoukh a accordé aux maires, auxquels échoie cette opération de baptisation conformément à la loi relative à la commune, un délai d'une année afin d'achever cette opération. ''Il est important que chaque rue porte un nom'', a-t-il dit. Le lancement de ce chantier à travers le territoire national intervient en application d'une instruction du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Tayeb Belaiz adressée aux walis le 25 mai dernier. ''L'opération de baptisation des rues, des cités, des places publiques et des édifices, revêt une importance considérable eu égard à ses répercutions sur la vie publique et son impact direct sur les besoins quotidiens des citoyens, comme elle constitue un instrument essentiel de l'aménagement du territoire'', indique l'instruction ministérielle. Elle a pour objectif de ''mettre en place une banque de données sur la base d'un recensement de tous les biens immobiliers, agglomérations et les différentes voies, comme première phase et établir un inventaire de tous les lieux baptisés et non baptisés'', précise la même instruction ministérielle. En vue de sa réalisation, il est demandé aux walis de procéder à l'installation d'une commission technique au niveau de chaque commune et d'une commission de wilaya chargée entre autres de ''concrétiser les baptisations proposées par les assemblées populaires communales''. ''La priorité est accordée, dans les propositions de baptisation ou de débaptisation, à tout ce qui a trait à la résistance populaire, au mouvement national et à la Révolution de libération nationale, ses symboles et événements'', stipule l'article 9 du décret présidentiel n° 14-01 du 5 janvier 2014 fixant les modalités de baptisation ou de débaptisation des institutions, lieux et édifices publics.