Le FFS a ouvert, en fin de journée de mercredi, son université d'été à Souk El Tenine, en présence de plus de 400 participants et invités, dont les représentants de plusieurs partis politiques (Islah, MPA, RND, PT, FLN, Ennahda, PST…) et de quelques syndicats (Satef, CLA, Cnapest) et association (RAJ), selon les organisateurs. C'est la première fois que le parti fait autant de places à des représentants de partis invités à la cérémonie d'ouverture comme première pierre inaugurale de la reconstruction du consensus national à laquelle s'affaire le FFS. «Il y a de cela plus d'un an maintenant, lors de son 5e congrès, notre parti a appelé à la reconstruction d'un consensus national pour permettre le redressement de notre économie, la reconstruction d'un Etat de droit et un système politique ouvert respectant le pluralisme, les libertés et l'alternance politique» a déclaré, dans son allocution d'ouverture, le premier secrétaire Mohamed Nebbou. Depuis que le FFS s'emploie à vulgariser son projet politique qu'il a proposé à maturation, «le consensus est devenu un terme familier aux Algériennes et aux Algériens» estime Mohamed Nebbou qui a exprimé sa «satisfaction que le consensus national ne rencontre plus d'opposition frontale» que «la phase de socialisation de ce mot d'ordre est bien avancée». Voici donc le premier bilan que fait le FFS de la première étape de son projet. Cap maintenant sur la conférence nationale du consensus. Avant cela, le parti d'Aït Ahmed engage la réflexion sur «les méthodologies de formation» de ce consensus, prenant tout le soin de n'en imposer ni la démarche ni les méthodes, ni même «poser aucun préalable» comme gage «de la sincérité» du parti. «Nous prônons un dialogue loyal, à égalité entre les partenaires et nous-mêmes, un dialogue au même niveau d'information» précise le premier secrétaire «convaincu que si l'éthique politique venait à être respectée tant dans le camp du pouvoir que dans le camp de l'opposition, il y a possibilité d'un consensus fécond et réel». «L'éthique politique» supposerait donc de maintenir ses «valeurs, principes et revendications» loin des «pressions et tentations». La conférence du consensus, qu'au FFS on espère tenir avant la fin de l'année, fera sienne un ordre du jour restreint à «l'essentiel». «L'essentiel aujourd'hui, pour nous c'est que le consensus émerge d'un certain nombre de règles communément admises et de l'individualisation de quelques priorités et urgences à caractère politique, institutionnel, économique, social ou culturel» a souligné Mohamed Nebbou. Conscient que le consensus recherché «est un enjeu, un risque et une expérimentation», le premier secrétaire fait savoir que dans sa démarche le parti a «essayé dans toute la mesure du possible d'éviter la précipitation, l'intransigeance, la surenchère et l'opportunisme». Mais aussi de ne pas tomber «dans l'angélisme». «Le FFS a su réagir à toutes les tentatives qui visaient à torpiller sa démarche. Ces réactions ont bouleversé tous les scénarios qui visaient à nous isoler et à fermer les voies du dialogue et du consensus» a ajouté Nebbou convaincu que «la situation a mûri». «Je crois que voici venu le temps de l'action et de l'exécution pour mettre sur pied la Conférence de consensus», a-t-il conclu.