La promesse faite par les pouvoirs publics quant à la disponibilité de l'eau potable 24h/24h est loin d'être tenue dans plusieurs quartiers et villages de la wilaya de Bouira. Malgré la mise en service, ces dernières années, d'importants réseaux d'AEP, la pénurie et les perturbations persistent, notamment dans les régions qui sont alimentées à partir des deux barrages hydrauliques, Tilesdit et Koudiet Acerdoune. Dans la ville de Sour El Ghozlane, dont l'AEP a été mise en service l'hiver dernier, certains quartiers n'arrivent pas à étancher leur soif. «Je rêve de me laver le visage avec l'eau du robinet, le matin. Prendre une douche à la maison relève de l'impossible», souligne un habitant de la cité 17 octobre. La distribution de l'eau potable dans ce quartier est perturbée. Les robinets sont à sec pendant plusieurs jours. Et quand l'eau arrive, témoigne cet habitant, c'est à 2h du matin. Un vieil homme de la même cité ne comprend pas pourquoi l'Etat a du mettre le paquet pour réaliser un barrage d'une grande importance qui est Koudiet Acerdoune, qui alimente en permanence de lointains villages d'autres wilayas, alors son quartier n'en a pas ce privilège. «Nous sommes allés voir tous les responsables au niveau de notre commune pour qu'ils nous expliquent pourquoi l'eau coule en abondance dans certains quartiers, tandis que d'autres ont soif. Il faut souligner que cette situation perdure depuis des mois. Le mois de Ramadhan dernier, l'eau est arrivée deux fois», ajoute notre interlocuteur. Depuis le début de l'été, la pénurie de ce liquide précieux a poussé la population dans plusieurs communes de la wilaya à descendre dans la rue. Les protestataires réclament souvent de l'eau potable. Les robinets de leurs maisons sont à sec depuis des mois. Le comble, ces actions de protestations sont signalées dans des régions limitrophes des barrages hydrauliques où l'eau potable devrait couler à flot. À Haizer, Ahnif, Aomar, Lakhdaria, etc., des villageois attendent que leur soif soit étanchée.