La visite à Alger du ministre délégué auprès du cabinet du Premier ministre japonais chargé des Politiques économiques et fiscales et services financiers, Yochikada Sakurada, « devrait déboucher sur la sensibilisation et l'encouragement des investisseurs potentiels à renforcer leur présence dans les secteurs de la pétrochimie, des finances et des assurances », a indiqué le ministre des Finances, Mourad Medelci, lors d'un entretien qu'il a eu hier avec son hôte nippon. Selon l'APS, cette première visite de M. Sakurada en Algérie constitue une nouvelle étape dans l'instauration et la promotion d'un partenariat plus large et diversifié. Le responsable japonais a souhaité l'ouverture du partenariat algéro-nippon sur de nouveaux secteurs notamment la pharmacie, les services des transports et l'industrie, selon la même source. Les deux hommes ont abordé la question de la dette extérieure, sachant que le Japon fait partie, avec l'Italie et l'Allemagne, des pays créanciers et n'ayant pas encore signé avec l'Algérie un accord de remboursement par anticipation de sa dette extérieure. Selon des données de la Banque d'Algérie, la part du Japon dans l'encours de la dette algérienne bilatérale a atteint 6% en 2005, soit l'équivalent de 900 millions à 1 milliard de dollars. Plusieurs entreprises japonaises se sont installées en Algérie depuis 2001, en particulier dans la réalisation d'infrastructures routières ainsi que dans les secteurs de l'énergie, de l'hydraulique et de la pêche en particulier, a indiqué la même source. Le comité d'affaires algéro-japonais en est à sa 6e session, plusieurs accords de financement ont été signés tandis que les échanges de délégations économiques et culturelles se sont multipliés à une cadence jamais égalée entre les deux pays. Les échanges commerciaux entre les deux pays ont évolué à la hausse ces dernières années autour de quelque 400 millions de dollars par an, largement à l'avantage du Japon, l'Algérie n'exportant pour l'instant vers ce pays que des produits pétroliers pour moins de 100 millions de dollars annuellement. La réouverture, en 2004, d'un bureau de l'Agence japonaise de la coopération internationale (JICA) en Algérie et la signature plus tard d'un accord cadre algéro-japonais de coopération technique sont des signes d'une volonté réelle de consolider les relations entre les deux pays « dans tous les domaines et dans le respect des intérêts réciproques », conclut l'APS.