A l'heure où toute l'Afrique, et même au-delà du continent est mobilisée pour faire face à la nouvelle épidémie d'Ebola, qui a fait près de 2000 morts, en matière de prévention et de limitation de la propagation de la maladie, notre pays, plus précisément les autorités sanitaires et portuaires, n'ont pris aucune disposition capable de prévenir toute entrée sur le territoire national de voyageurs susceptibles d'être porteurs du virus Ebola. Il faut savoir que des centaines de voyageurs venant d'Afrique subsaharienne et probablement des zones endémiques transitent par l'aéroport internationale d'Alger. Si l'Algérie reste à la traîne en matière de prévention, il faut savoir que d'autres pays ont déjà pris les devants, avec une batterie de mesures préventives. C'est le cas de l'Egypte, où les autorités sanitaires ont mis en place, depuis la semaine dernière, un dispositif de détection au niveau de l'aéroport international du Caire, en passant au peigne fin les voyageurs ralliant l'aéroport. Ainsi, tous les passagers devant rallier la capitale égyptienne par la voie des airs et avant même d'atterrir au Caire se voient distribuer une brochure sur la fièvre hémorragique Ebola, expliquant la maladie, les voies de transmission, mais surtout les symptômes et les moyens de prévention, le tout accompagné d'un numéro vert et de l'adresse d'un site internet des services spécialisé sous la tutelle du ministère de la Santé égyptien. En plus de cette brochure, tout passager débarquant au Caire devra franchir un scanner thermique placé dans l'aéroport, contrôlé par un médecin et un agent de la sécurité, avant de remettre une fiche signalétique éditée par le ministère de la Santé. Les passagers dans l'avion doivent noter leurs nom et prénom, nationalité, le numéro du passeport et du vol, ainsi que celui du siège dans l'avion, du pays de départ, d'un numéro de téléphone et de l'adresse de résidence sur le territoire égyptien, qu'ils remettront une fois débarqués. Tous ces renseignements permettront aux autorités sanitaires de détecter le moindre passager porteur du virus Ebola, et surtout toute éventuelle contamination afin de prévenir le moindre risque d'épidémie.