Seulement 8 à 10%, tel est le taux d'avancement des travaux de la pénétrante autoroutière Béjaïa-Ahnif, selon l'approximation d'une responsable de l'entreprise réalisatrice chinoise CRCC, en réponse à une question d'El Watan, hier, à l'occasion de la visite du ministre des Travaux publics, Abdelkader Kadi, dans la wilaya de Béjaïa. Le projet patine et n'arrive toujours pas à atteindre la cadence espérée à cause de plusieurs contraintes, dont la plus tenace semble être les oppositions citoyennes à l'expropriation. Abdelkader Kadi a déclaré à ce sujet qu'«il y a toujours le recours à la justice pour ceux que les montants d'indemnisation n'arrangent pas». Et il faut dire que des mécontents, il y en a beaucoup dans l'ensemble des 16 communes concernées par l'expropriation. Le ministre favorise pour en finir définitivement avec ce problème «l'option des réunions avec les citoyens qui s'est avérée efficace dans plusieurs wilayas». M. Kadi, qui a inspecté le projet pour la deuxième fois en cinq mois, après les trois visites de son prédécesseur, Farouk Chiali, estime que la cadence est «satisfaisante dans l'ensemble». Ceci même s'il a eu à constater que la partie algérienne de l'entreprise réalisatrice (Sapta) n'a pu lancer qu'un seul des 17 ouvrages d'art qui lui ont été confiés. Et que sur quasiment l'ensemble des points inspectés, on en est encore au stade du défrichement et du débroussaillage, alors que le projet a été lancé en avril 2013. Sapta a été rappelée à l'ordre et sommée de se rattraper, sous peine d'être remplacée par un autre partenaire. Par contre, une nette avancée est remarquable sur le tracé de 23 km qui traverse la commune d'Amizour. Une bonne partie est décapée et couverte de tout-venant, tandis que se poursuit l'opération de déplacement des réseaux hydrauliques et énergétiques.