Après son passage, dernièrement, à Oman, la troupe «Bollywood Pandits» fait une deuxième escale dans un pays arabe, plus précisément dans la capitale algérienne. C'est à l'initiative de l'Etablissement Art & Culture que la troupe «Bollywood Pandits» s'est produite pour la première fois, jeudi soir, à la salle Ibn Khaldoun, à Alger. Ce genre de show a drainé une foule impressionnante, composée essentiellement de familles. Les billets se sont vendus comme des petits pains. En début d'après-midi de jeudi, il était impossible de se procurer le fameux sésame. Les non-détenteurs de billets ont dû, dès l'ouverture des portes vitrées de la salle Ibn Khaldoun, faire le pied de grue, en espérant acquérir une place, mais en vain. C'est dire l'engouement du public pour ce genre de manifestation. La soirée est étrennée aux environs de 21h30 avec le passage sur scène d'une huitaine de danseurs de diverses nationalités. Les sept jeunes danseuses sont sapées d'une tenue flashy orange. Elles exécutent aux côtés d'un autre danseur une chorégraphie aérienne et ce, sous une musique en play-back. Place ensuite au couple de chanteurs indous aux voix sublimes, Parich Madar Paria et Anuradha Shukla. Cette dernière salue son public avec un «salam alikoum» approximatif. Elle ose même lancer des youyous. Elle reprend son sérieux en s'adressant à ses hôtes en langue anglaise. La plupart du public a du mal à comprendre ce qu'elle dit, mais la gestuelle gracieuse de la chanteuse sert de fil conducteur. Elle confie que sa formation est heureuse de venir se produire pour la première fois en Algérie. «Nous allons donner le meilleur de nous-mêmes. Nous vous le devons bien. Votre pays est magnifique et accueillent à la fois. J'espère que nous passez une belle soirée et que nous serons à la hauteur de vos attentes», dit-elle tout sourire. Place ensuite à l'orchestre indien, lequel se lance dans des compositions musicales connues, secondé par le couple de chanteurs Parich Madar Paria et Anuradha. La nostalgie est de mise chez certains, surtout quand le mythique titre Janitou est repris, au grand bonheur des convives par le chanteur Parich, lequel a été parmi les finalistes de Arab Idol India. Durant plus de deux heures bien pleines, les quatorze artistes se succéderont sur scène entre danseurs, musiciens et acrobates. Dans un enchaînement des plus parfaits, ces artistes au talent avéré ont transporté plus d'un dans un voyage initiatique, les menant du Rajasthan à Bombay, pour justement découvrir la musique indienne d'antan et d'aujourd'hui, le tout rehaussé par des costumes aux couleurs chatoyantes. En effet, les danseurs se sont évertués à offrir de belles chorégraphies en donnant vie à des scènes de films hollywoodiens, à l'image, entre autres, de Kuch Kuch Hota Hai, Kabhi Kushi Kabhi gham, ou encore Om Shanti. L'ambiance est telle que la chanteuse Anuradha convie des enfants à partager la scène avec le groupe «Bollywood Pandits». Même des adultes se sont invités sur scène en se prêtant au jeu de la danse indienne avec une assurance déconcertante. Pour donner plus de teneur et de volume à ce show exotique, un écran géant a été installé au niveau de la scène, où des images d'archives de films et de comédies indous défilaient en boucle. Manière singulière de mieux immerger le public dans la culturel indienne. En somme, à travers sa belle prestation, le groupe «Bolywood Pandits» a offert au public algérois un voyage spectaculaire et festif à la fois.