Le secrétaire général de la Fédération international des journalistes (FIJ), Aidan White, a condamné, jeudi, les bombardements israéliens sur la station de télévision El Manar, à Beyrouth. Le bâtiment abritant la chaîne de télévision du parti chiite, Hezbollah, dans la banlieue sud de Beyrouth, a été complètement détruit dès les premiers raids israéliens sur le sud du Liban. Les journalistes continuent de payer de leur vie dans l'exercice de leur métier au Proche-Orient. Le conflit israélo-palestinien fait rage sur le terrain et la presse en a été l'une des victimes. Si les médias sont libres et indépendants en Israël, ce n'est pas le cas dans les territoires palestiniens où les journalistes ont été victimes de l'usage excessif et disproportionné de la force par l'armée israélienne. Mercredi dernier, un membre de l'équipe de la chaîne satellitaire qatarie Al Jazeera a été blessé par des tirs israéliens pendant la couverture en direct d'une incursion de l'armée israélienne à Naplouse, en Cisjordanie. La correspondante de la chaîne en Cisjordanie, Jevara Al Boudeiri, relatait en direct les mouvements de l'armée israélienne lorsque des coups de feu ont été entendus en provenance d'un endroit où l'on pouvait voir sur l'écran un char et des voitures militaires israéliennes. Touché par balles au pied, le technicien Waël Tantous s'est effondré en direct devant la caméra avant d'être transporté par ses collègues, qui tentaient de s'abriter des tirs. « Notre collègue a été touché par des tirs israéliens », a affirmé alors la correspondante. Depuis le déclenchement de la guerre actuelle contre le Liban, les équipes d'Al Jazeera ont été la cible d'entraves et d'intimidations des autorités israéliennes, qui ont tenté de porter atteinte à notre correspondante Jevara Al Boudeiri et ont tiré des coups de feu sur le technicien Waël Tantous, affirme un communiqué de la chaîne. Plusieurs journalistes ont été tués par l'armée israélienne en Cisjordanie durant ces dernières années alors qu'ils exerçaient leur profession. L'attitude de l'armée, les accusations très virulentes de hauts responsables israéliens envers les médias étrangers constituent les différents éléments d'une stratégie de harcèlement envers les journalistes. Le Comité pour la protection des journalistes (CPJ) a exprimé, le mois dernier, ses inquiétudes profondes concernant les restrictions israéliennes imposées aux journalistes qui veulent entrer dans la bande de Ghaza. Les autorités israéliennes avaient bouclé tous les passages de la bande de Ghaza et interdit le voyage aux journalistes. Le CPJ avait alors appelé Israël à mettre un terme immédiat à toutes les restrictions israéliennes imposées aux journalistes qui veulent couvrir des événements à Ghaza.