Le 10 novembre 2013, Merouane B., originaire de Guedjal (commune située à 20 km de Sétif), sollicite à travers une correspondance, le wali pour la régularisation administrative d'un logement rural qu'il occupe depuis 10 ans. La réponse du chef de l'exécutif ne se fait pas attendre. Le lendemain, le premier responsable de la daïra de Guedjal est instruit (correspondance du 11 novembre 2013) pour mettre un terme à ce problème. Ce dernier interpelle le président de l'APC de Guedjal pour un changement d'affectation du logement précité. Notons que celui-ci a été, dans un premier temps, octroyé à un «chanceux» qui avait en 1994 bénéficié d'un logement à Sétif (attribution n°7327 du 24 décembre 1994) avant de s'offrir, le 25 décembre 2004, un logement rural. Malheureusement, l'«élu du peuple» tourne le dos aux instructions de sa tutelle. Celle-ci tient, faut-il le rappeler, à régulariser la situation d'une famille vivotant dans des conditions déplorables. S'apparentant à une fin de non-recevoir, la position du président de l'APC ne décourage pas pour autant ce citoyen qui adresse, le 17 juin 2014, une missive au Premier ministre. La requête de Merouane (correspondance n°11 445 du 18 juin 2014) est une nouvelle fois renvoyée à la wilaya de Sétif qui relance le chef de la daïra qui temporise. Acculé, ce dernier promet que le dossier en question sera inscrit dans l'ordre du jour de la réunion de l'assemblée communale du 11 septembre 2014. Au grand désappointement du plaignant, son cas n'a pas été abordé le jour J. Tenace, l'infortuné contribuable qui ne voit pas le bout du tunnel, met, le 21 septembre 2014, le cap sur Alger pour y déposer un recours et une demande d'audience au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales, où il est accueilli et écouté : «Je m'explique mal les tergiversations du chef de la daïra et du président de l'APC de Guedjal qui ont voulu faire de moi une balle de ping-pong. Je dénonce les agissements de ces deux responsables qui m'empoisonnent la vie. Après 10 mois de course, on ne veut toujours pas me délivrer mon papier. La dernière visite au ministère de l'Intérieur, où on m'a accueilli comme un citoyen à part entière, me permet d'espérer», dira non sans une forte émotion notre interlocuteur, qui n'est sans nul doute pas un cas isolé. Dans l'attente d'un épilogue heureux, ce tuteur d'une famille de cinq personnes, scrute l'horizon…et reste malgré tout optimiste.