Après des années d'attente, la réhabilitation du réseau routier vient d'être lancée, mais les travaux traînent toujours. Une affaire de logement rural ébranle depuis un certain temps les arcanes de la commune de Guedjal, qui fait de la résistance et tente par tous les moyens d'ignorer l'instruction du wali. Sollicité par un citoyen, Merouane B., menacé d'expulsion d'une maison qu'il occupe depuis 10 ans, le chef de l'exécutif diligente une enquête. Ses conclusions sont en faveur du réclamant qui retrouve le sourire. D'autant plus que le premier responsable de la wilaya l'invite à se rapprocher des services de la daïra qui prennent la chose en main. La municipalité reçoit dès lors l'instruction d'établir une décision d'affectation du logement au nom du plaignant. Malheureusement les consignes des pouvoirs publics ne sont toujours pas appliquées, au grand dam du citoyen qui ne sait que faire. Il raconte ses déboires : «Le 10 novembre 2013, je formule une requête auprès du wali pour lui exposer mon problème; 24 heures après, je reçois une réponse qui me redonne de l'espoir. La correspondance n° 582 m'invite à me rapprocher des services de la daïra de Guedjal, et ce, dans le but d'étudier mon dossier dans le cadre de la réglementation en vigueur. Le 18 novembre 2013, j'expose mon cas à une commission présidée par le chef de daïra qui prend en charge le dossier, d'autant plus que l'instruction du wali sera transmise aux services de l'APC par le biais du courrier daté du 27 novembre 2013 sous le n° 4 408. Je dois préciser que le premier responsable de la daïra a insisté sur l'application stricte des directives du wali, consignées dans la correspondance sous le n°582 en date du 11/11/2013, comprenant en plus de mes doléances justifiées, les références des attributions du premier bénéficiaire qui habite à Sétif depuis le 24 décembre 1994. Néanmoins, la commune de Guedjal prend tout son temps pour annuler la première attribution et m'établir le cas échéant une décision devant mettre un terme à un calvaire qui dure depuis un certain temps.» Notre interlocuteur nous fait part de sa grande surprise, car le 16 mars dernier, il reçoit une convocation de la daïra (n°1257/2014). Et lorsqu'il se présente devant le secrétaire général de l'institution, celui-ci lui propose un habitat rural. Refusant l'offre, il répond qu'il n'a pas besoin d'un habitat rural ni d'un logement mais qu'il demande uniquement la régularisation de l'habitat où il vit, et ce, dans le cadre d'un habitat rural comme il a été indiqué dans le courrier du wali, qu'il remercie d'ailleurs. Au lieu d'appliquer l'instruction du wali qui est pourtant claire et précise, on tergiverse. «Pour que les choses soient claires, je ne demande rien d'autre que la régularisation de ma situation car le logement que j'occupe a été construit par mes soins. Ce retournement inattendu de situation m'attriste et m'inquiète. En dépit de cette nouvelle situation, je ne désespère pas car j'ai confiance en nos institutions, le wali en premier lieu. Pour exprimer mon refus de la proposition de la daïra, j'ai tenu à saisir, le jour même, par voie de lettre recommandée, le chef de daïra qui a fait de son mieux», souligne le citoyen. Au lieu de rectifier le tir, on continue à empoisonner la vie à une famille qui s'explique mal la manière de faire de la commune de Guedjal qui a pourtant reçu des documents montrant clairement que l'autre partie ne peut bénéficier d'un logement à Sétif, et d'un autre de type rural à Guedjal. N'ayant pas l'intention de lâcher prise, notre interlocuteur tient non seulement à dénoncer ce blocage qui ne dit pas son nom, mais à solliciter une nouvelle fois l'intervention du premier responsable de la wilaya pour qu'il mette un terme à cette injustice qui s'apparente à de «la hogra», selon ses mots.