La violence en milieu universitaire prend de l'ampleur alors que les moyens et mécanismes pour s'en prévenir sont soit insuffisants, soit existants. Tel est le constat établi par les intervenants lors de la conférence intitulée «Le phénomène de la violence et les moyens de la prévenir au sein de l'université», organisée conjointement par le bureau syndical des enseignants de l'université (SNEU) et l'Université de Bouira. «La violence est le reflet de la société, si elle n'est pas bien traitée, elle risque d'engendrer encore de la violence. En milieu universitaire, ce phénomène préoccupant a tendance à s'amplifier. Il faut établir un dialogue constant»,a déclaré le professeur Harzallah de l'université de Boumerdès. Des conférenciers, d'après leurs expériences personnelles, tirent la sonnette d'alarme : «On ressent la violence quotidiennement à l'université, surtout envers les femmes. La simple consultation d'une copie d'examen peut engendrer une grève.» D'autres intervenants n'ont pas négligé leur part de responsabilité : « C'est à nous, enseignants, de donner l'exemple de la bonne conduite.»Pour le professeur Mezghich de l'université de Boumerdès, il faut adopter une démarche rigoureuse pour traiter le phénomène de la violence : «Il faut revoir les rapports entre les acteurs du milieu universitaire. En premier lieu, le rapport de l'administration avec l'étudiant qui est souvent conflictuel à cause de l'absence d'information et de communication. Nous avons aussi le rapport de l'étudiant avec l'enseignant, marqué par de l'agressivité de part et d'autre.»Cette conférence d'une journée a été sanctionnée par des recommandations qui seront publiées sous forme de «charte de l'université».