En prévision de la saison de grands orages, qui donnent souvent naissance à des pluies diluviennes provoquant des inondations dévastatrices dont la wilaya de Ghardaïa est la plus touchée, la direction de la Protection civile de la wilaya a instruit tous les chefs d'unités se trouvant sur le territoire de la wilaya pour redoubler leurs efforts afin de mettre en œuvre les mesures nécessaires permettant d'affronter les bouleversements climatiques automnaux, lesquels engendrent la majorité du temps des dégâts matériels et surtout humains. La Protection civile vient donc de mesurer la gravité de la réalité climatique à sa juste valeur, surtout après que plusieurs régions du pays, à l'image de Béchar, Tindouf et Bouira ont vécu, il y a quelques jours, des drames humains et des dégâts matériels suite aux fortes intempéries ayant provoqué des morts surtout après le décès de trois personnes à Bouira. Et pour concrétiser ces intentions de prévention contre les inondations qui menacent la wilaya de Ghardaïa au sol inondable, les directives exhortent à plus de collaboration et de coordination avec les services de l'Office national d'assainissement (ONA) à même de fixer un objectif majeur, celui d'être prêt à confronter l'état d'urgence que pourraient susciter ces inondations. Ainsi, les éléments censés mener à bien ces plans de protection sont appelés à focaliser leur travail sur le terrain en vue de repérer les zones inondables, et ce, à travers le traçage des plans géographiques mettant au clair les contrées basses et surtout l'ensemble des oueds pénétrant chaque commune. Un travail qui ne pourrait se faire, en effet, sans l'aide des P/APC et chefs de daïra, lesquels sont mis à contribution afin d'évaluer l'ensemble des mesures de prévention prises dans le sens de s'assurer de l'efficacité de tous les mécanismes mis en place, notamment ceux qui concernent les systèmes d'alerte précoce pour les services météorologiques. La société civile doit, pour sa part, marquer sa contribution à l'édification de ce projet de prévention mis sur pied par la direction de Protection civile, car les associations sociales, culturelles ou caritatives, notamment celles affiliées aux Scouts musulmans ou de Croissant-Rouge algérien (CRA), sont invitées à organiser des journées de sensibilisation ayant pour objectif d'inculquer au sein de la population locale la culture de prévention de ce genre d'incidents relatifs aux changements climatiques. A vrai dire, c'est un travail de titan que viennent de livrer les services de la Protection civile de la wilaya, surtout lorsqu'on sait que d'autres mesures viennent accompagner ce projet de mise en garde contre les inondations. Parmi celles-ci, on trouve, entre autres, des opérations d'entretien qui vont cibler les réseaux d'assainissement et d'évacuation des eaux pluviales, ainsi que le nettoyage de l'ensemble des bassins et des ruisseaux, sans omettre le déblayage et le nettoiement des lits d'oueds, notamment ceux qui pénètrent les centres urbains, tout en essayant de revoir à la hausse la cadence des travaux de construction des murs de soutènement aux bords de ces oueds afin d'empêcher les eaux pluviales d'avoir d'autres trajectoires. Ce qui signifie que tous les obstacles qui pourraient entraver le cours des eaux pluviales, dont des amoncellements d'ordures et de terres laissées ici et là, devront être supplantés par des espaces publics vides, des routes et des lits d'oueds sans entraves. Ces mêmes services prévoient de mener des campagnes de sensibilisation, dans un futur proche au profit de la population locale, à ses différentes catégories, et ce, à travers les écoles de chaque commune. Pour conclure, cette initiative est à encourager vu ses visées salvatrices, c'est le moins qu'on puisse dire, car elle vise à éviter avec tous les moyens possibles à la population locale la répétition des mêmes journées tragiques ayant été provoquées par «el massah» du mois de novembre 2008 lequel a engendré des dégâts énormes au contribuable dont le déboursement de 4000 milliards et l'installation de 20 725 chalets préfabriqués et la construction de 2000 logements sociaux et 3000 autres ruraux. Mais, ce qui ne pourrait jamais être remboursé, c'est la perte de 49 vies humaines.